Chapitre 3: Son passé Zéphyrien.
Merlin était en cavale depuis trop longtemps déjà, et sa solitude le pesait fortement. Il voyageait de contrées en contrées, dissimulé aux yeux de tous tel une ombre, fuyant ses vieux démons. Il avait été affaibli lors de son affrontement face au démon, et en gardait un profond traumatisme.
Ses longues marches agitaient ses journées autant que ses nuits. Ces dernières avaient pour coutume d’accueillir de nombreux cauchemars, qui étaient identiques mais de plus en plus longs. De petits détails s’ajoutaient à chaque fois, le rapprochant de ce qui semblait être un temple.
Rien ne lui paraissait étrange, jusqu’à cette nuit. Alors qu’il allait toucher au but, une lumière étincelante lui barra la route. Après quelques observations, il remarqua qu’il s’agissait en fait d’un fantôme, représentant un humain qui devait être autrefois très agréable à regarder. Même sous cette forme, il dégageait un charme indéniable.
Curieux, il décida de s’avancer vers lui, mais le cauchemar s’arrêta là.
Le lendemain, une violente tempête éclata et il se réfugia dans une petite caverne, située derrière une cascade. Le bruit de l’eau était très grand, mais ne dérangeait pas le sorcier. Depuis quelques temps, il préférait ne pas s’entendre penser, toujours tourmenté. C’est alors qu’au fond de la grotte, il aperçut une lumière aussi vive que dans son rêve. Intrigué, il en prit la direction. Le fantôme qui hantait ses nuits se trouvait là, devant lui. Un signe du destin ? En tout cas, le spectre lui demanda rapidement de le suivre, d’un air très décidé, et convainquant.
Merlin le suivit sans hésiter, cherchant des réponses, comme souvent. Plus ils s’enfonçaient dans la caverne, et plus l’air se raréfiait. L’atmosphère était plus lourde, et seul la lumière qu’émettait l’ectoplasme éclairait désormais ses pas.
Après de longues heures très éprouvantes, ils arrivèrent au bout de la caverne, ou plutôt du tunnel. Il débouchait devant un temple, et quel temple ! C’était celui de son rêve.
Stupéfait, Merlin en franchit l’entrée… Il scruta alors attentivement chaque recoin du lieu, d’impressionnantes colonnes de pierre s’élevaient jusqu’au plafond. C’était désert, ou presque.
Un peu loin, le mage observa deux hommes ; l’un était jeune, avec une détermination bien inscrite sur son visage. L’autre plus vieux se tenait à ses côtés, semblant veillé sur lui. Dans l’ombre se trouvait un troisième personnage, discret et tout aussi mystérieux. Ils n’avaient pas l’air étonné, comme s’ils s’attendaient à sa venue.
Il s’avanca vers eux, ne sachant que dire. Mais qui étaient-ils dont ?