Felo

felo barbare


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Il y a 1 mois | Le 12 Mar 2024 23:57:17
-Où je suis ?

Un roulement de tambour se fait entendre, pour finir sur un tintement de cymbale. A ce moment-là, une lumière m’éblouit et une voix puissante explose mes tympans.
-Mes dames et messieurs, sous vos yeux ébahis, notre grand gagnant ! Un medley d’applaudissement, de crie et de sifflement résonne autour de moi sans rien apercevoir.
               Soudain, un homme en queue de pie bleu surmonté d’un haut-de-forme écarlate m’agrippe fermement l’épaule et me tend le bout d’une canne sertit un micro :
-Où on est ? Qui est vous ? Pourquoi je suis là ? Et c’est quoi ces bruits de foule ?
-Alors mon grand je vais répondre dans l’ordre. Nul par, Festibo, t’es mort et pour les bruits, c’est des effets sonores !
-Quoi mort, mais c’est quoi ce cirque ?
-Ho le cirque j’adore ça ! Ma tenue te plait ? 
Je l’attrape à mon tour au col et lui présente mon poing en lui criant :
-Si tu ne me réponds pas je vais te faire bouffer ton chapeau et si tu as de l’imagination tu vas vite deviner ce que je vais faire avec ta canne !
Le monsieur loyal me retire ma main du bout des doigts et époussète sa garde-robe.
-On se calme, je vais tout t’expliquer. Mais tu vas me lâcher car tu vas me faire un faux pli à mon veston. Je suis Festibo, Dieu du spectacle, et comme je t’es dit, tu es mort et te voilà ici nul par car je le veux. Maintenant on va regarder un film.
Sans crier gare je suis projeté dans un fauteuil avec mon compagnon du moment et Un écran de cinéma apparait comme par magie. Festibo me présente un sceau de popcorn qu’il sort de je ne sais où.
-Tu vas voir il est super je l’ai déjà vu cent fois.
L’écran s’allume et c’est ma vie qui défile sur cette toile. Je ne sais plus bouger, plus rien dire quant à un moment l’écran se fige. L’homme s’approche de mon oreille et me susurre :
-Tu as entendu ?
-Quoi ?
-attends je vais revenir en arrière.
Apres une rapide marche arrière, la séance reprend et je distingue juste avant qu’il ne recoupe le visionnage « la vie est une farce ». Une télécommande à la main, il reprend :
              -Là tu as entendu ?
-Oui, et ?
-Et tu l’as dit 8322 fois dans ta vie. Trois autres Dieux ne l’ont pas apprécié. Et comme moi j’adore les calambours, je vais te sauver ton âme. Mais il y a une tout petite condition qu’ils m’ont obligé. Es-tu prêt ?
- Oui, non, heu attends c’est quoi la condition ?
L’obscurité se fait omniprésente à ce moment, Et le commandement de l’être divin résonne : 
Une Ame pour trois corps. Quand ils fouleront tous la terre d’Edora, ton accès aux cieux sera accordé.
La consigne finit, la noirceur fait place à un paysage bucolique. Je mets pieds devant l’autre quand je trébuche sur un corps. Je me relève et j’aperçoit deux corps endormit ou plus exactement inerte qui me ressemble. Je tombe à genoux et crie au ciel de toutes mes forces :

                C’est quoi cette merde !



hrp suite quand j'ai le temp
 

felo barbare


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Il y a 1 mois | Le 16 Mar 2024 21:33:57
Les émotions se bousculent au plus profond de mon vide intérieur. Je ne peux détacher mon regard de cette paire de gisant de chair qui me ressemble à la perfection.
Il a dit que j’étais mort. C’est allé trop vite, je rêve et je vais sortir de cette folie passagère.
 Je me frappe les joues avec vigueur, et l’effroi me brule non pas les fossettes mais la totalité de ma peau.
J’suis pas mort mais je ne rêve pas non plus !

Juste après avoir crié trop fort, un bruit de succion se fait entendre et se rapproche. Une sorte de gelé verte oscillante à chacun de ses mouvements se dirige vers moi. Intimidé par la chose visqueuse, je cours dans la direction opposée puis je me ravise et je fais demi-tour pour tirer mes clones. Je ne sais comme l’expliquer mais je ne peux pas les laisser là. Par chance, le gluant ne va pas vite. Au loin, j’aperçois un regroupement de bâtiments. Machinalement, j’avance dans cette direction en continuant de tracter les deux poids morts.

Enfin arrivé au lieu-dit, en nage et mes deux boulets boueux, je comprends avec soulagement que je suis dans un village. Je m’assoie contre un mur pour reprendre de la fraicheur. Les habitants sont tous armés et vêtus d’une façon étrange. Des hommes en robe, des femmes en armures et même des individus que je ne peux pas qualifier d’humain. Nul ne fait attention à moi, enfin presque. Un homme lourdement armuré me jette un sac à mes pieds en me disant « ça va aller ! », puis reprend son chemin. J’ouvre avec précaution en délassant la cordelette étranglant la toile et découvre une grosse miche de pain et une bouteille d’eau. Affamé je dévore à pleines dents se miracle de bonté. Ne faisant plus attention au baluchon, il glisse de mes genoux et se renverse au sol. Une rivière de soleil s’étale sur la terre battue. Je ne peux pas compter le nombre de ces disques scintillants. Je sauts sur le trésor et essaie de le cacher sous mes vêtements. Je me relève courbaturer de tous ces péripéties et observe plus attentivement les baraquements tout en finissant le dernier bout de bricheton.
Bon, il y a des magasins et une auberge. Elle deux photocopies ne bougent toujours pas… Aller on est reparti et puis les gens n’ont pas l’air hostile.

               Je reprends ma marche forcée toujours autan entravé par le duo et me traine jusqu’au comptoir du tavernier. Je lui demande une chambre pour trois. Il me regarde et crie derrière son épaule :
Moumoune on a encore des originaux qui sont arrivé. La chambre 4 est libre au bout du couloir et il y a de quoi se laver aussi car vu vaut têtes il y en a besoin. Et les deux inconstants sont bourré, ils n’ont pas intérêt à vomir sinon il y aura un supplément.

Arrivé dans mon cloitre, je laisse tombe mes bagages improbables sur un lit et m’écroule sur le parquet. Je ne peux toujours pas détacher mon regard des jumeaux de moi-même. Ils ne se réveille toujours pas. Je décide de faire une marque sur le torse de chacun pour les différencier avec un bout de charbon froid qui reste dans l’âtre de la chambrette. Je dessine un 1 sur le premier et un 2 sur l’autre, puis je me laisse écrouler sur une autre paillasse de la pièce. Je m’assoupis en me disant qu’il faudra réfléchir posément maintenant que j’ai un toit et de l’or.
 

félo


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Il y a 1 mois | Le 18 Mar 2024 22:53:43
         Le soleil pique mon profile et me fait comprendre qu’il faut se remuer. Encore groggy, le regard embué, Je me lève pour aller me donner un coup de fouet avec l’eau de la jatte. Elle est fraiche, revigorante à toute épreuve, je suis enfin au garde à vous. Je remarque que le sommeil ne m’a pas rendu propre et ce n’est pas cette éclaboussure qui n’a pu faire mieux. Jetant ma tunique sur le sol, debout devant la glace d’un miroir, il me pétrifie. Figé par cette œuvre, je ne peux me détourner et commence à caresser le haut du corps. Pourquoi j’ai un 2 d’écris. Je me retourne vers mes semblables quand je m’interroge sur le fait qu’il y a une photocopie de moi dans deux lits différents. Je les ai mises ensemble hier soir. Pourquoi et comment il a changé de couchette ? D’un pas prudent et mué je m’approche du premier jumeau et soulève timidement ses effets. Mais il n’a plus de numéro lui. Et là, le déclic, j’ai changé d’enveloppe corporelle. Mais comment j’ai réussi ce tour de magie ?

                                                                                                                                               L’apprentissage             

 Apres cette révélation, je me suis cloitré dans la chambre pendant une lune. Un petit mois où j’ai cherché à comprendre mon tourment et à le contrôler. La première chose, chaque individu a une vie charnelle propre. Ils sont peut-être des réceptacles de mon âme, mais chacun d’entre eux me donnent un caractère singulier. L’un a des aptitudes innées pour les arcanes. Calme et avec une réfection plus prononcée que les autres, c’est avec lui que j’ai eu le plus de facilité pour étudier les interrogations qui me tourmente. Le suivant est un curieux qui ne peut s’empêcher d’observer par la fenêtre, tapis dans l’ombre, la place du village. Il tend l’oreille pour écouter les conversations sur le parvis par l’embrasure entrouverte. Le dernier est impulsif et déborde d’énergie mais j’ai énormément de mal à résonné quand je suis avec lui.
               Passer de l’un à l’autre quand je le veux et dans celui que je veux, était un exercice laborieux. Un jour, dans mes débuts, je passais d’une enveloppe à la suivante sans pouvoir l’arrêter. J’ai compris aussi que la faim pouvait déclencher le transfert. Enfin, le plus curieux, m’a appris beaucoup sur ce monde avec ses séances d’observations.
Alors voilà, nous sommes dans un autre monde où la magie et les monstres existent. Dans les villes, nous sommes en sécurité, mais au-delà le meurtre est monnaie courante. La vie est chère et pour la rémunération, le plus commun est de chasser du dit monstre et de revendre dans morceaux aux artisans et marchands ambulants. Apres ce mois d’étude, la bourse que j’ai eu c’est vidé comme neige au soleil. Donc je n’ai plus le choix, demain je sors. Pour tout le monde dans le village, je nous ferai passer pour des triplés et pour la répartition des possessions, nous ferons les trois huit. L’entreprise débute mais on le fera et pour ce qui sont dans les cieux.
Et pour vous là-haut écoutez ça. La vie est une farce et c’est moi qui arriverai à vous avoir !