*une elfe erre sur les terres d'argent. Elle s'arrête devant une bâtisse imposante arborant les blasons du passé.

Elle voyage léger, Une simple besace remplie de potions, d'herbes médicinales et une flûte en bois précieux.

Elle approche de la grande porte de la cité qui fut sienne autrefois.. Lunatic Pandora.. tant de souvenirs..

De ses fines mains, elle découvre sa capuche, libérant sa longue chevelure de feu, et entre dans la grande salle dont les hautes portes décorées du blason de la guilde, trônent devant un parvis. De mémoire, elle retrouve la route qui mène à sa chambre.

Un coup à droite, un coup à gauche, monter un escalier, passer 3 portes, traverser une salle d'entraînement, puis un dernier couloir et enfin la bonne porte...

Elle saisit la poignée et ouvre la porte. Une pièce encombrée de matériels en tout genre, fioles, livres... et sur sa droite, un grand lit recouvert de vêtements usés..
 

Elle avance dans la pièce, regarde les couvertures des livres, de vieux ouvrages sur l'histoire des terres voilà qui tombe à point nommé pour rattraper ses lacunes, des fioles de préparation qui seront parfaites pour ses compétences d'apothicaire.

Nano se dirige vers la porte-fenêtre et l'ouvre en grand. Il donne sur un petit balcon. L'elfe admire la vue.

Des plaines à perte de vue au soleil couchant, une forêt non loin qu'elle connaît bien..

Elle pose sa besace sur le lit et prend sa flute qu'elle attache à sa ceinture.

Un sourire espiègle apparait sur le visage de l'elfe. Elle s'avance vers le balcon, monte sur le garde-corps et saute dans le vide.

À quelques mètres du sol, l'elfe invoque le vent dans sa langue natale *

-sûl

*le vent s'engouffre sous l'elfe qui ralentit sa chute et la pose délicatement sur le sol. Elle prend alors la direction de la forêt. Les rayons du soleil commencent à disparaître, elle doit se hâter si elle veut arriver à temps !

L'elfe se met à courrir à travers la plaine puis disparaît dans l'épaisse forêt. Elle esquive les arbres, saute au dessus des larges racines, passe en dessous des branches tombantes. Elle accélère, comme grisée, à en perdre haleine.

Puis elle ralentit et finit par marcher quelques pas... elle y est.

Un lac s'étend devant elle. La surface est calme, le bruit du vent est apaisant, jouant avec les feuilles qui rythment la brise au bruit de leur frottement.

Elle est chez elle.

Le dernier rayon de soleil s'estompe de la canopé des arbres. L'instant propice est arrivé, ce soir l'elfe rendra hommage à Mère Nature.

Elle enlève ses bottes, dénoue son long pagne émeraude fendu qui tombe le long des jambes élancées. Ses fines mains se glisses ensuite sur son corset et tirent le lien de soie. Le vêtement cintré finit par céder et révèle entièrement le corps de l'elfe aux formes généreuses.

Nano récupère sa flute et commence à tremper les pieds.

Elle avance dans l'eau. Le niveau monte à ses genoux puis à sa taille.

Le vent souffle doucement, s'engouffrant dans ses longs cheveux. Elle ferme les yeux. Elle écoute le vent, ressent les sillons qui se forment à la surface de l'eau, les craquements de branches des arbres, les animaux approchant doucement du lac.

Elle reste immobile. Son esprit s'appaise, son souffle est calme, presque imperceptible. Elle percoit une lueur à travers ses paupières. L'elfe ouvre ses yeux, la lune presque pleine vient illuminer le lac de son halo d'argent.Nano approche la flûte de ses fines lèvres et commence à jouer. Des notes douces, envoutantes s'enchaînent. Tantôt une mélodie joyeuse exprimant sa joie d'être revenue sur ces terres, tantôt mélancoliques de tous ses amis perdus au combat. Tant de souvenirs sur ces terres, tant d'amis perdus, tant de clans qui ne sont plus que des noms sur les livres... celle qui fût l'ancienne grande prêtresse des terres d'argent a le coeur bien lourd.