Fanfaronnades Poussiéreuses

herant
Fanatiques Poussiéreux


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Il y a 3 ans | Le 17 Jun 2020 20:40:28
Vous venez de pénétrer dans l'antre des Fanatiques. Dans une petite salle, un tas de babioles et de parchemins Poussiéreux s'étale devant vous. Quel bordel !

Hrp : Les textes qui vont suivre sont et seront à l'image des Poussiéreux : désorganisés, crades et violents, doux et mignons, sains d'esprit et sains d'esprit. Tous les Poussiéreux, ainsi que les personnes extérieures qui n'ont pas peur de se salir les mains à nos côtés, peuvent poster ici.
Certains textes sont liés (les titres et chapitres vous indiqueront lesquels) et d'autres sont indépendants. J'anticipe un peu, mais ne vous laissez pas décourager par la longueur du post, c'est un recueil collectif qui donne forme à l'histoire des Fanatiques Poussiéreux. Il s'agit de fragments variés (posésies, chansons, lettres, nouvelles et autres) et non d'une histoire unique et chronologique, vous pourrez donc vous y promener et choisir quoi y lire librement.
Bonne lecture !  Âmes sensibles, ne surtout pas s'abstenir !

Schtrow
Fanatiques Poussiéreux


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Il y a 3 ans | Le 17 Jun 2020 21:36:01
Pierrourssière

Il s’était enfui à longues foulées dans la forêt. J’entendais encore le bruit de ses pas et ses cris lorsque je pris ma décision de le suivre. Un pas après l’autre, j’atteignais la lisière, suivant ses traces. Je n’avais jamais été une bonne traqueuse. Pas assez persévérante. Je m’accroupissais pour observer le sol, humant l’air à la recherche d’une piste. La terre était encore humide de rosée, les empreintes s’y multipliaient, m’offrant une multitude de chemins possibles. J’observais les traces, incapable de différencier les marques les unes des autres, arrivant à peine à déterminer le nombre de doigts sur chacune. Définitivement, ce n’était pas pour moi.

Il est passé par là, c’est sûr !

Je me redressais, fière d’avoir trouvé son chemin. L’arbre nouvellement déraciné juste à coté de moi y était pour beaucoup. Il m’aurait été difficile de ne pas le voir. La terre à son pied était tout juste retournée, les racines s’exhibaient au grand air. Ça grouillait tout autour, une nuée d’insectes tout juste délogés me prouvant la fraicheur du méfait. Mais j’avais deviné la direction qu’il avait ensuite suivi toute seule. Et cela suffisait à me faire retrouver un peu de confiance en moi pour la suite de mon chemin.

La forêt devenait de plus en plus profonde et j’entendais ses grognements au loin. Il m’était plus facile de le suivre ainsi. La lumière se faisait plus rare, la végétation plus touffue, et je peinais à suivre un chemin sans subir de multiples écorchures. Je sentais déjà le sang perler à quelques endroits sur mes épaules, preuve d’un passage un peu trop étroit, ou trop proche d’un buisson épineux.

Encore quelques enjambées et la piste s’arrêtait face à une rivière. Véritable saillie dans la verdure, elle laissait les rayons entrer dans une explosion de reflets argentés. Après l’obscurité du sous-bois, cette franche clarté m’éblouissait. Je plissais les yeux pour m’adapter progressivement à ce changement. Il me fallait traverser ce nouvel obstacle, mais l’eau me faisait bien moins peur qu’une forêt trop dense pour que je puisse y discerner mon chemin. Je délaçais mes bottes, nouais ma robe et m’avançais dans l’ondée. Tout n’était que douceur dans ce premier pas. L’eau, tout juste tiède, qui me poussait à poursuivre ma route, les galets, ronds et lisses, qui m’offrait une piste stable au milieu du courant.

Ma première impression était bonne, l’eau ne montait pas au-delà du mollet. Je pouvais continuer à avancer lentement. Une clairière se devinait un peu plus loin, semblant être le point de passage obligé avant d’entrer dans des montagnes bien plus agressives. Je devinais les escarpements rocheux, me masquant surement mille cachettes pour quelqu’un qui connaissait la région. Pour moi, ce n’était que des amas de cailloux qui surplombaient une trouée de lumière au sein d’une vaste étendue d’obscurité. Les détails, ce n’était pas mon truc.

Je sortais de l’eau. Un grognement se faisait entendre. Il n’était plus loin. Sans même penser à remettre mes bottes, je traversais la petite étendue d’herbe qui me séparait du pied de la masse rocheuse, la foulée preste, un petit sourire se dessinant sur mes lèvres.

La rencontre n’était pas celle que j’attendais. Ce n’était pas lui qui se trouvait face à moi, mais une bête énorme, dont le grondement envahissait maintenant l’air. Je m’étais précipité juste à portée de ses griffes avant même de réfléchir. Typique de moi, tout cela, d’agir trop rapidement. Je sais pourtant ne pas être très résistante, et encore moins réactive. Mes sorts étaient puissants, certes, mais je n’avais que rarement l’opportunité de les exécuter. Et si je fonçais directement, j’amenuisais encore plus mes chances de survie.

Je levais les yeux vers le monstre qui me faisait face. Un ours, qui me dépassait de plusieurs têtes. Des crocs acérés, des pattes énormes, une haleine insupportable. Je devais fuir. Je ne faisais clairement pas le poids. Je me retournais, cherchant la protection de la forêt, mais il était plus rapide que moi. En une foulée, il avalait deux de mes enjambées. Je regardais les premiers arbres avec envie lorsque je sentis la première lacération. Un simple coup de patte avait suffi à me projeter au sol. Je sentais le goût métallique du sang dans ma bouche, j’avais dû me mordre la langue. Je ne ressentais plus rien. Toute ma douleur se concentrait sur mon bras, là où l’impact avait été le plus puissant.

Je n’osais regarder, ni mes blessures, ni derrière moi. Je voulais juste me relever et avancer encore un peu. La lisière n’était plus très loin et je la regardais avec avidité. Je me redressai tant bien que mal et avançais. Mon bras n’était que peine, mais je focalisais mon esprit totalement sur les premiers arbres. Ils semblaient si proches, et pourtant les derniers mètres étaient si difficiles. J’atteignis finalement le premier tronc et me glissai derrière. C’est alors que le second coup arriva. L’arbre, fidèle protecteur, assura son office. L’attaque était tellement puissante que le bois se fendit. Dans un horrible craquement, aussi lugubre que plaintif, la cime s’échoua sur le sol. Nous eûmes, la bête et moi, quelques secondes de surprise, la stupeur nous envahissant.

Je me blottis derrière les vestiges de mon bouclier végétal. Je sentais les larmes m’envahir. La première sinua difficilement sur ma joue, mais ouvrit largement le chemin pour les autres. Silencieuse, tapie dans l’ombre, je tremblais de peur, incapable du moindre mouvement.


Herant…

Ce n’était qu’un murmure, à peine audible. Mais je n’avais pas forcément plus de puissance. J’étais prostrée et incapable de quoi que ce soit. Il fallait que je retrouve mes esprits et que je rassemble mes forces. Ce fut un cri bien plus puissant qui s’échappa de mes lèvres.

HERANT !!!

Puis, dans un sanglot.

Aide-moi…


hrp : *lui attribue le titre de rédacteur du Rp le plus court et le plus nul de l'histoire des terres argentées*

herant
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Il y a 3 ans | Le 17 Jun 2020 21:41:30
Pierrourssière (suite) :  Belle Pierre

Froid...Humide...Froid...
 Tout l'avait toujours été. Humide...Froid... Tout était normal. Humide. L'air entrait, humectait les parois. Froid... Recouvrait tout de son odeur d'humus. Vivant . Puis ressortait dans un tiède relent qui peu à peu avait réchauffé une petite pierre ronde positionnée devant la gueule de la bête. Humide . Une timide cascade de gouttes d'eau avait inexorablement creusé la roche et dégringolait depuis la paroi supérieure de la grotte. Froid...Humide... Sa lutte tellurique pour rejoindre les tréfonds avait pris fin depuis plusieurs minutes maintenant. Elle était devenue le métronome d'un cauchemar perpétuel. Froid.

Dans un petit bruissement de cailloux s'entrechoquant, la bête roula sur le sol. La lutte de la cascade contre la roche venait de reprendre. Chaleur ? Les fines paupières crasseuses et ridées laissèrent place à un iris dont la noirceur noyait la pupille même. Sur la tempe, des gouttelettes d'eau vaincues tentaient en vain de rejoindre le champ de bataille, la bête les acheva d'un revers de main avant de se redresser et de tordre un bras décharné vers son matelas minéral. La peau de ses joues se plissait en de véritables crevasses alors qu'un sourire se dessinait peu à peu sur les pourtours de sa mâchoire difforme. Chaleur ! La bête contemplait maintenant une petite pierre ronde, chaude et humide, logée au creux de se main. Hector ?! Le sourire se transforma en une horrible grimace et la bête projeta violemment ses deux mains sur le sol, propulsant son long corps vers la lueur qui perçait l'extrémité de la caverne.

Vert, marron, bleu ou peut-être jaune, plus rien n'existait. Existait...EXISTE ! EXISTE ! Le mantra remplissait tout son être, ses longs membres engloutissaient des éboulis aux rochers prodigieux et des arbres déchus sur lesquels la végétation et les champignons, victorieux et luxuriants, tenaient leur veillée funèbre, promettant à l’être défunt son futur retour en terre, sous les yeux imperturbables de la canopée familiale.

Le vent, jusqu'alors silencieux, charriait à présent des grognements. Un cri ! La petite pierre, qui se trouvait maintenant dans l'estomac de la bête, vit brusquement sa douceur se transformer en une flamme ardente. L'appel. Les griffes s’enfonçaient dans le sol, rageuses. Brûlant. Les veines situées dans le cou de la bête rougeoyaient, un incendie fanatique embrasa les pupilles noires, un crépitement infernal s’échappait désormais de son oreille droite et des braises fulminantes attaquaient l'air dans son sillage. Des vers incandescents fendaient la peau rugueuse et recouvraient peu à peu le faciès déchaîné d'herant. Un nuage de vapeur engloutit les environs alors qu'il déchirait le lit d'une rivière et une emprunte fumante faillit réduire en cendres une paire de bottes située sur l'autre rive. EXISTE ! Un grondement abyssal transperça le masque de vers alors que les pattes de la bête s'éloignaient peu à peu du sol. MEURS ! Brusquement tout devint rouge, une odeur nauséabonde de poils, de chair et d'os brûlés emplissait tout. Telle une porte ouverte sur les enfers, un rictus dément déversait un magma de vers grouillants sur les restes calcinés d'un gigantesque ours.

La petite pierre diffusait à nouveau sa tiédeur réconfortante, le masque de vers fusionna en une longue et unique forme serpentine qui disparut dans l’oreille d'herant alors qu’il se retournait vers Schtrow. L’œil pétillant et arborant un grand sourire, comme si de rien n'était, il se tenait à présent sur un docile monticule de Poussière.

- Bwargarg ! La bonne Façon ! Belle Pierre !! T'vas bien ?

Herant fixait alternativement le visage de Schtrow et la Res, qui se balançait paisiblement à son cou, diffusant ses lueurs noires et vertes sur la robe humide de la magicienne.

- Bwargarg, heureusement qu'on est arrivé à temps pour l'sauver l'ours, il aurait passé un mauvais quart d'heure sinon, puis tous les autres aussi, hein Totor ?

Après avoir vaguement réajusté son œil et replacé quelques côtes qui pendouillaient de sa cage thoracique, herant fixa la Res d'un œil inquiet pendant un court instant puis déposa sa carcasse crasseuse et calcinée sur l'herbe fraîche qui tapissait la forêt, observant Schtrow sans dire un mot. Belle.

hrp : Arbore fièrement sa médaille !


Ps  : À suivre.

Dragoness


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Il y a 3 ans | Le 24 Jun 2020 23:19:00
C'était un jour comme tous les autres. Dragoness profitait de la vie, debout au milieu de son petit bout de forêt, admirant ses divers jardinets harmonieux dans leur ensemble. Il avait pris soin de bien mettre dans les coins les moins beaux spécimens comme celui qu'il avait reçu de son arrière grand-tante, Hacule. A vrai dire, on pouvait à peine appeler cela un jardinet (il s'agissait de 3 gros plants de poireaux entourant un unique cactus desséché).Le grand (de taille à défaut de puissance) chevalier tripotait l'extrémité de son casque à cornes en réfléchissant aux révélations de ces dernières lunes.

- « Comment facilement Façonner ce fameux, fantastique jardinet ? Fela me femble fort fastidieux... »
...
- « Ni ! J'en perds mes consonnes... »

Tout grand (encore une fois de taille à défaut d'intelligence..) esprit a besoin de combustible pour fournir ses idées les plus lumineuses. Et cet esprit-là raffole particulièrement de sandwiches aux harengs pour produire des idées que l'on peut tout juste qualifier de douteuses.Néanmoins, s'il y a bien une chose que Dragoness a réussi à maîtriser durant ses longues années de solitude, c'est la Façonnage de sandwich ! Ainsi, armé de ses Couteaux cérémoniels, les seuls qui ont le Bon équilibre pour cette tâche, il partit à la recherche de la miche de pain parfaite.

Le matin même, comme tous les matins, de nombreux boulangers sont venus livrer la commande journalière de baguettes au chevalier dérangé de la forêt aux jardinets. Cet amas de pain formait une délicieuse pyramide à seulement quelques pas de sa hutte.
C'est là que la cérémonie du Choix du Pain (CdP) se déroulait. Dragoness agita les bras au-dessus de sa tête en se dandinant d'un pied à l'autre, poussant des cris étranges pendant plusieurs heures. Puis, aussi soudainement qu'il a commencé, il abattit prestement ses bras et envoya les Bons Couteaux vers le tas de pain. En ce jour, le Choix s'était posé sur un pain d'épeautre et un multi-céréales. Clairement pas ses préférés mais qui était-il pour remettre en question le Choix ?
Ensuite vient la Tranche du Pain (TdP), qui est faite avec le Troisième Couteau. Celui-ci est partiellement denté comme il faut et a juste la bonne taille pour le pain en question. Dragoness fit quelques moulinets – purement à but artistique, avouons-le – et Trancha les baguettes en deux mais pas tout à fait puisqu'un isthme de pain gardait encore les sandwiches en un seul morceau.
Finalement, on en arrive à l'ultime étape qui, pour une raison que Dragoness ignore, est fort populaire auprès des plus jeunes et téméraires : le Fourrage du Pain (FdP). Cette étape, souvent bâclée par les néophytes, est cruciale ! Le tout est de former une superposition harmonieuse des harengs de formes diverses dans le pain afin de pouvoir refermer le sandwich sans en expulser les condiments.

Se rappelant sa première rencontre avec Herant aux abords/dans une auberge (le débat fait encore rage sur la géolocalisation exacte de cet événement à l'intérieur ou non du périmètre de l'établissement), Dragoness prit à tout hasard ses miettes de pains pour tracer un pentagramme entourant l'un des sandwiches. Les yeux fermés, il commença à répéter quelques marmonnements dont il se souvenait vaguement tout en se concentrant de la Bonne Façon.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il ne restait plus qu'un tas de poussière au centre des miettes...

- « Bah ça alors...  Heureusement que j'en avais fait deux ! »

Il entama son deuxième sandwich, se tournant pensif vers ses jardinets.

*** *** ***

Quelque part dans le chaos inter-dimensionnel des Sphères Extérieures, à un moment indéterminé et indéterminable, une flasque et incommensurable entité extra-planaire grondait d'une voix inexistante faisant néanmoins trembler l'essence même de la réalité environnante.

- « Nan mais c'est dingue, ça ! Qui m'a refilé un abruti pareil !?  Je l'ai déjà répété maintes fois, les sandwiches n'ont aucune valeur ! Les miettes ne sont PAS de la poussière ! »

D'un tentacule apathique, l'entité se saisit d'une surface plane unidimensionnelle que d'aucuns pourraient qualifier de parchemin. Et de son encre mystique, elle imbibât la-dite surface.

J'aimerais manger
Yoghourt au thon
Entier - le gober.

Fais autre hotdog,
Tu mourraaas !


Concentrant son inconnue puissance potentielle, l'entité expédia le message au travers dimensions, espaces et temps pour se matérialiser dans les Terres Argentées à une telle vitesse que, fut-il apparu à proximité d'un rat-dard à peau lisse*, il aurait déclenché son explosion lumineuse.
Malheureusement, ce trajet non-orthodoxe valut un changement profond de la nature du message. Ne serait-ce que par la transformation de son support en une tablette de pierre d'une trentaine de centimètres qui ne fit certainement pas du bien lorsqu'elle vint fracasser le crâne de Dragoness, nonobstant toute protection de son casque à cornes. L'impact faillit faire tomber le chevalier dans l'inconscience.
Il lui fallut quelques minutes avant de pouvoir discerner de vagues écritures ésotériques sur l'une des faces de cette tablette.

Y'AI'NG'NGAH,
YOG-SOTHOTH
H'EE-L'GEB


F'AI THRODOG
UAAAH

- « Ça alors ! Le neuvième verset... Le sandwich doit avoir drôlement plu à la Chose ! »


Les yeux de Dragoness se posèrent sur le sandwich jumeau à moitié entamé et maintenant couvert de terreau de jardinet. Ce sandwich ne pouvait plus être considéré comme un simple encas, au grand dam de son estomac, il avait indéniablement été Façonné de la bonne Façon !
Après avoir fait ses adieux à son jardinet préféré (celui rempli de fleurs rouges avec un petit pont au milieu), Dragoness prit la route. Il ne savait ni où aller ni comment. Juste qu'il devait se laisser guider le long de la voie connue inconnue qui, si la Chose le veut, l'emmènera jusqu'à Shudde M'ell, le Visqueux – quoi que ce fusse... 


*Le rat-dard à peau lisse est un rare spécimen des toundras glacées de Dusso. Il présente un physique fort peu attrayant, même pour ses congénères. Il est usuellement de forme parallélépipédique rectangle – voire cylindrique dans certains cas - et est nu, affichant à tous sa peau grisâtre facilement reconnaissable, même lorsque l'on fonce à 130 à l'entrée d'un village...
Son unique moyen de défense est un violent flash lumineux qui se déclenche automatiquement dès qu'un mouvement brusque se produit dans son champ de vision.
Ce comportement inoffensif mais clairement casse-couille causa certains aventuriers mal famés à s'armer de bombes de peintures durant leurs voyages en Dusso afin de pouvoir aveugler l'éventuel rat-dard qu'ils croiseraient.

herant
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Il y a 3 ans | Le 28 Jun 2020 00:46:34
*une petite lettre repose sur le sol visqueux du Visqueux*

Bwarg Schtrow la Belle Pierre ! Avec Hector, on peut expliquer : La Poussière, c'est pas la poussière ! Mais vous l'savez déjà ça, m'zelle la Jardinière ! La Poussière c'est maintenant, mais avant c'était autre Chose, et après Ça sera autre Chose. La Poussière c'est Tout, mais les impies ils disent bargaerg la poussière, bwaerg cracra ! Nous, la Poussière, on la connait vraiment, on perçoit ses Sels, on sait qu'elle incarne le temps, l'énergie, le Seul Tous, Elle montre la voie, le sens. Ça va vers l'avant mais pas vers l'arrière, pourtant Ça ramène l'arrière vers l'avant et l'avant vers l'arrière !
C'est le bordel, c'est la vie, c'est la mort. Si t'aimes la Poussière, t'aimes tout et t'aimes rien, tu aperçois le réel car tu sais qu'il est déjà plus là, Ça fait sans savoir pourquoi, Ça fait car c'est. J'pense donc je suis, bwargarg, des conneries ça, y s'prennent pour des Dieux les bonhommes, ils se pensent au dessus...preuve qu'ils sont en dessous ! Faut s'rouler dans la Poussière pour embrasser ce qu'on connait pas ! Faut extraire les Sels pour être certain de ne pas comprendre. Si tu comprends pas, t'es sur la bonne voie !