Le temps passait et je m’ennuyais de plus en plus....La vie sur ses terres n’avait plus le délicieux goût de sang sucré d’autrefois. Et c’était bien dommage....
J’avais pourtant tout....forteresse, or, des pièces entières de vêtements et d’armures
tout vous dis je .... ou presque....

J’avais perdu ma fougue, j’étais lasse.... et je m’ennuyais....Ces terres m’avaient  pourtant gâtée même si mon départ des HôSTiLe avait été difficile, j’avais su ne pas m’effondrer et c’était en partie grâce Lui.Grâce et à cause devrais je dire....il m’offrit tout, sans compter, forteresse, arme, et beaucoup plus plus encore. 
Mais ce n’était rien comparée à ce que j’avais su lui faire faire. Lui qui avait arraché son coeur pour le confier à une autre, avait aussi été le reprendre pour assouvir un de mes nombreux caprices ....et désirs J’avais eu son coeur entre les mains. Et j’avais su en prendre soin pendant très longtemps.

Hô bien sûr ce n’était pas l’idylle la plus calme des terres d’argents. Nous avions tout d’eux des caractères bien trop tranchés et entiers. C’est d’ailleurs bien à cause de cela que j’avais dû quitter les HôSTiLe....pas assez docile... m’avait on dit....un comble non?Mais aussi bougon et grognon qu’il puisse être il a toujours su être un vrais rock à mes côtés. Et posséder son coeur n’était juste un caprice.... c’était beaucoup plus! Et puis il y a eu mon Lycan....mon Shiraï.... mon mentor....il m’a emportée dans son univers aux travers de ses légendes et de son Histoire. Lui que j’admirais tant. Mon apprentissage à ses côtés a été bien plus loin que le seul art du combat qu’il maîtrisait à la perfection. Il me transmit ses gènes, faisant de moi la dernière de sa race, je pris grand soin de cacher cette particularité à tous.
Seul lui et...Lui savaient.

Et puis mon mentor est partit.... sûrement ère t il encore dans les forêts sombres de la fournaise où près de son lac favoris. Ce fut difficile d’admettre son départ. Il me laissait seule avec un don que je n’avait pas réclamé et que j’étais encore loin de maîtriser. Les jours qui suivirent sont départ furent compliquer, mais encore une fois, Il était là. M’épaulant, malgré  sa jalousie, posant un regard bien veillant sur la chose qui m’habitait et que je ne contrôlais pas.

Un rock vous dis je....en bien plus solide.
Et il le fallait, vivre à mes côtés ne ressemblait en rien à un conte de fée. Capricieuse, buter, entêter, têtu, colérique, et parfois même égoïste. La liste n’est pas exhaustive bien sûr!
Souvent je l’usais, souvent il partait en mer se réfugier, se ressourcer.

Mais  cette fois je le sais Il ne reviendra pas.
Je l’ai brisé comme personne avant. 
Enfin, brisé de l’intérieur, le rock que le commun des mortels voit est lui encore bien plus dur et tranchant.
Je mis dû temps à y croire.
Il était tant partit pour revenir encore et toujours que  je pensais que nous ne faisions qu’un à force.
Le vide est grand maintenant et je ne peux le blâmer pour ça.  
Tout est de ma faute.
L’ennuis me rongeait, le vide me tuait.

Je me concentra quelque mois sur mes trois compagnons des plus fidèles. Je fais le vide autour de moi détruisant deux de nos forteresses. Vidant les chambres de vêtements, matériels, et arme en tout genre....je n’en aurais plus besoin maintenant....l’ivrogne de Dionysos lui j’en suis sûr en fera bon usage.Je profitait des quelques caisses d’or pour acheter les dernières armures à mes camarades. M’assurant ainsi de leur sécurité et de leur tranquillité.

Je décidais alors de vider le Liberté.
Chaque pierre de ce fort respirait Son odeur, transpirait nos colères.... et nos plus beaux moments. C’est ici que tout avait commencé c’est ici que tout prendrait fin. Je me débarrassa de mon armure sur le chevalet qui portait autre fois la magnifique Givrecoeur. 
Et ne garda que mon seul pendentif, Son pendentif, celui ci n’était qu’à moi.

La falaise était haute. Un frisson me parcourut dans la douceur des derniers instants. Les paroles de mon grand Shiraï me revinrent alors:
 « Mourir est une chance jeune fille, j’ai vu mourir les miens et tout ceux que j’aimais. Crois moi il arrive un moment où vivre est une torture.»
J’espérai qu’il n’en serait pas ainsi...Cette terrasse plein nord sentait les embruns et le vent.... j’humais encore une  fois l’air frais, adorant cet instant.
Je repensait une dernière fois à Lyngbakr et à Lui... Et plongea...