L'aventure se termine un peu comme elle avait commencé.
Difficile de trouver sa voie, de rester motivé après moult sacrifices. On rencontre des amis, ils partent, puis de nouveaux amis, certains deviennent nos pires ennemis, nos ennemis finissent par être nos fils ...
Pas de long discours mais juste le zenith de l'ineptie, le Nadir de l'abnégation qui ont été l'étincelle de mon départ.
Il y aura toujours une âme, mais il n'y a plus le corps.
Je pense qu'Odile me suivra, Ad Vitam Aeternam.

Adieu, s'il en existe un ...

Il n'y avait qu'un pas à faire, mais c'était un pas de géant. Le consensus avec la mort était loin d'aboutir. Odile était près de moi, sereine, prête à accepter nos destins tragiques.
Nos amis, plutôt le peu d'amis vivant encore sur ces terres, insistaient pour que nous restions. Les autres se languissaient de notre départ, par vanité, par envie peut-être ?

Avec munificence, je donnais tout ce que nous possédions, ne gardant que le strict minimum vital. Ce fut un déchirement, mais il ne fallait se nourrir que de la foi. Ne pas se retourner, aller de l'avant retrouver les ruines de son église jadis prospère.
Tel un anachorète, j'observais cet autel, dernier vestige de notre grand édifice. J'étais bien seul. Le retable représentant notre aimé pape Béorn, sémillant, une foule attentive et joyeuse. Je me souviens ...

Je me souviens de ma soeur, disparue et parfois j'ai l'impression de la voir. Elle me sourit. Etoilefilante qu'es tu devenue ? Pourquoi suis-je persuadé que tu es proche de moi, je peux sentir ta présence. Mais le rêve prend fin, en sueur, je m'étais assoupi au pied de l'hotel. Un hérisson avait fait de même à coté de moi. Une boule de piquants, le museau de chien humant l'atmosphère pour pallier son amblyopie.