"On ne peut devenir qui l'on est sans savoir qui l'on fut."

Si j'avais dû gagner une pièce d'or chaque fois que cette femme m'avait prononcée cette phrase sans doute serais-je déjà la femme la plus riche de ses terres... Malheureusement cette femme est morte

*sourit*

Je vais reprendre du début ...la vous ne devez rien comprendre...

Imaginez une terre brûlée par un terrible cataclysme...des cendres volent encore autour de vous, on dirait qu'il neige, c'est beau...à un détail près, le sol est d'ébène ...quand il n'est pas encore rougi de braise...deux ou trois troncs d'arbre calcinés servent de forêt a plus de 40 lieux à la ronde...
Plus aucun homme ou autres créatures ne viens agiter le silence qui vous enveloppe et vous glace le sang...spectacle de désolation....
Certains, qui se sont fait surprendre par les flemmes, ont garder leur position d'alors...taillant du bois, s'entraînant au combat...ou encore d'autre activités moins ...racontable.

*hausse les sourcils et sourit malicieusement*

Heureusement que le sang brûler ne se voit plus sur les mains des assassins...en voilà au moins quelques un qui sont peut-être heureux de leur sort...
Dans ce paysage dont je n'ai aucun souvenir, où même l'enfer peut paraître agréable, une silhouette se détache marchant d'un pas sûr guidée par on ne sait quoi elle paraît savoir fort bien ou aller et elle y va...

Marchant sur les braises comme si de rien n'était, elle marche droit sur des ruines de forteresse quand soudain un bruit surgit...pas un hurlement, pas un cri de douleur...non juste un murmure dans le silence...

La silhouette semble alors mettre quelque coup de bâton dans un rocher et en extirpe quelque chose d'assez volumineux qu'elle glisse dans son manteau...le murmure s'arrête...la silhouette repart de son pas décidé et disparaît dans la ligne d'horizon....


A quelques milliers de lieux de là et quelque temps plus tard...dans un cadre bien différent ou la verdure et la joie s'exprime...ou les gens vivent tout simplement heureux malgré la férocité de la vie...une femme arrive tenant en son sein un nourrisson, et s'enferme derrière les murs épais d'un couvent.

Cette femme deviendra la seule personne que je vis durant des années et le couvent ma seule idée du monde les dix premières ....

À ma dixième année elle qui avait jusque-là mener mon éducation seule fit venir maintes personnes. Des précepteurs pour m'apprendre l'histoire de ses terres, d'autres pour sa géographie, ou les sciences politiques. Un maître d'armes encore plus bourru et en rien bavard qui se chargea de m'éduquer aux armes en tous genre.

Je me retrouvais également affublé d'une Dame de compagnie qui, en plus de m'apprendre la bien séance et les rouages du langage tant oral que corporel, me fit découvrir l'art de la manipulation des Hommes et de leurs faiblesses.

La nonne qui n'avait de nonne que le sobriquet affectif que je lui donnais, me fit assoir près d'elle le jour de mes 13 années et se mit à me raconter une histoire...mon histoire...


L'histoire d'un grand nom de ses terres qui possédait multitude de richesse et d'immense territoire ce n'était pas un enfant de cœur pillage meurtre et autres barbaries de ce genre était sa première passion...il est certain que sur ses terres nul n'accumule de richesse en faisant le bien ...du moins pas autant que n'en avait ce clan....

Mais ils étaient morts...tous...tous sauf moi...


A l'écouter cela faisait un peu conte pour enfant...je voyais déjà la fin arriver à base de vengeance et de " tu dois être brave..."

Sauf que moi je n'avais rien demander ni à être là ni à être affublé d'un tel passé....

Pendant les jours et les semaines qui passèrent ma nonne ne faisait que de me répéter au combien la vengeance serait délicieuse...et douce ...me poussant sans cesse dans ce sens n'hésitant pas à montrer du doigt ma soi-disant pauvre condition d'aujourd'hui.


Mais à qui la devais je cette condition ? Qui m'avait sorti de la mort certaine qu'aurait dû être ma destinée ? Ce que ma nonne ignorait alors c'est que ses paroles et ses actes destiné à soulever ma haine, ma rage et ma fureur faisait leur effet...mais peut-être pas comme elle s'y attendait...

Je continuais d'apprendre, de m'entraîner, encore et encore jusqu'au jour où elle me dit enfin que je fus prête à mener mon destin. Je sortie alors enfin du couvent ......sourire aux lèvres essuyant ma lame du sang qui la souillait...