Hypnosia

Dio


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Il y a 9 ans | Le 23 Jun 2014 04:41:51
La légende d'Hypnosia :

Chapitre 1 : Désolation


Voilà déjà quelques lunes que les Memor triomphaient de leurs belles victoires, du feu, du sang, du gravas détruit. Le cocktail explosif qu'ils aimaient tant. Personne ne croyait en leur réelle puissance à cette époque et pourtant ils avaient su le montrer avec force et brio.

Le soleil du désert aride venait de laisser sa chaleur brûlante à un froid glaçant. Le vent se levait, le sable frappait les marcheurs de puissantes épines donnant à chaque impact une blessure dérangeante. Au loin, dans cette tempête, des lampions se distinguaient. Quelques hommes et femmes combatifs lutaient pour accomplir leurs objectifs.

Ce soir là, ils frappèrent un très grand coup grâce à une détermination, une hargne et une volonté de fer. Une poignée d'entre eux fit tomber quelques immenses forteresses. Ils s’étaient mués en destructeurs de cités, réduisant les plus grandes murailles en décombres quelconques.

Était-ce là une erreur ?

Hélas, à cette époque j'avais suivi le courant migrateur qui me propulsait bien loin de tous mes frères. Je ne pu assister à cette épique victoire, une Khulad comme on l'aimait.

Après quelques mois passés loin de tous, une fois que j'eus parfais mon entraînement, je décidais de rejoindre les miens. J'avais eu des échos mais quelques peu sommaires.

A mon retour, ce que je croyais être notre demeure était remplacée par un tas de ruines qui gisait à mes pieds. Le doute s’installait en moi, la crainte, mes frères, mes sœurs, et surtout ma femme, avaient-ils été vaincu ? Je n'y croyais pas.

Je parcourrais Kedok à la recherche de mes acolytes, sillonnant les tavernes, envoyant des pigeons à mes connaissances quand enfin je trouvai ma réponse. Les Memor Veteris se virent détrôner.

A ce moment, je m'en voulais, j'avais lâchement abandonné mes frères pour assouvir mes propres intérêts. Au moment le plus crucial de leur existence, je m'étais échappé vers des contrées lointaines. Leur sort aurait-il été différent en ma présence ? Rien n’est moins sur, mais j’aurais affronté l’outrage avec mes compagnons.

Quand enfin je rentrais dans notre demeure, j'appris avec une grande tristesse que mon frère d'arme le plus honorable et fidèle avec lequel j'avais conquis le monde lâchait lui aussi la baraque.

Cor Valeo, à cœur vaillant, voilà bien ce qu'ils nous fallait. Aucune parole n’émanait de ma bouche, je restais là, à me morfondre une larme au coin de l’œil. Je jetai mon sac et partis en direction du volcan de Boudok. Ce même endroit ou quelques années plus tôt j'avais maladroitement rencontré la femme de ma vie, ma déesse, Hell.

Assis sur un rocher à contempler le ciel, une clope au bec, je me questionnais, un sentiment de lâcheté et de honte que je n'avais jamais connu m’envahissant.

Après une deuxième bouffée de fumée je sentis l'odeur qui me manquait tant, le doux parfum de Hell. Je raidis une joue, prêt à me prendre une gifle, mon absence l’ayant surement contrariée. Mais au lieu de ça, ma femme se blottit contre moi, me câlinant comme jamais. Qu'il était bon de sentir sa présence, il n'y eu aucune parole mais nous nous comprîmes, tout partait en vrille.

Nous restâmes quelques heures l'un contre l'autre oubliant tous nos soucis, se réconfortant mutuellement. Il était maintenant temps de se remettre en route, d’avancer et non de se morfondre sur le passé.

Sur le dos de Renaissance, mon fidèle destrier, elle m'expliquait enfin la raison de cette chute. Si nous étions tombés, ce n'était pas sans raison. Tous ceux que nous avions attaqués s’étaient ligués, formant une seule et même frappe offensive. Nous n'avons jamais eu la prétention d'être des dieux. Certains devaient savourer leur victoire, jubilant à souhait.

Au bout d'un moment je fis signe à mon cheval de s'arrêter. J'aidais Hell à descendre de la monture à son tour. Nous étions devant le cimetière Hôstile. En ce lieu, les tombes de certains aïeux se distinguaient.
Voilà un bon nombre d'années que mes pas n'avaient pas foulé cette terre. Je ne pus m’empêcher de déverser une larme en voyant ces tombeaux. Je passai une petite heure en ce lieu.

J'eus le déclic ou, plus vulgairement j'eus les couilles, les couilles d'être prêt, prêt à prendre la relève. Jamais je ne laisserai mes frères, mes sœurs, ma famille tomber dans l'oubli. Peut être que nous venions de subir une défaite, mais après combien de victoire ? Peut être même que les dieux nous envoyaient un message, que sais-je. Mais ce qui était sur, c’était qu’une hargne, une fougue, une rage me poussait à relever les miens et à perpétuer ce long règne qui était le nôtre. Nous remontâmes sur le dos de Renaissance et, sous le soleil couchant nous repartîmes en direction de notre demeure, cette fois le cœur remplit de courage.

A notre retour, j'organsinais une réunion avec tous les membres, je leur proposais de devenir leur meneur et tous acceptèrent sans se poser de question.

Sur la table centrale devant eux je sorti une fleur : Le Colosse D'Hypnosia.

Dio


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Il y a 9 ans | Le 23 Jun 2014 04:46:20
Chapitre 2 : Le commencement

Tout commença sur Edora …

Des rumeurs commencèrent à voir le jour dans les tavernes du coin. Souvent le discours d'hommes alcoolisés jusqu'à la moelle, ces conversation n’avaient ni queue ni tête mais pourtant, une légende vit son premier souffle.

Lors d'une soirée festive dans l'un de ces bars, un barde méconnu de tous poussa la chansonnette. Il narrait une histoire, au son de sa harpe. L'histoire des plaines d'Hypnosia.

Alors qu’il entamait ses premiers vers, un silence profond prit place dans ce lieu. Chacun tendit une oreille en direction de ce conteur. Il juxtaposait les mots avec une telle finesse, que chaque phrase, chaque silence, donnait du baume au cœur aux auditeurs.

Depuis ce jour, il était fréquent d'entendre de pâles copies de ce récit, mais aucun n'eut le privilège de pouvoir écouter l’original à nouveau. C'est ainsi que ces belles paroles devinrent une Légende, chaque conteur ajoutant ses propres détails.


Les plaines d'Hypnosia se trouveraient quelque part sur les terres d'Edora. Très peu de livres relatent son histoire car aucun aventurier n'avait à ce jour franchi cette barrière montagneuse et découvert son sein.

Il est dit que le climat de ce somptueux endroit divergerait suivant l'humeur de ses habitants. En aucun cas il aurait fallu espérer un climat méditerranéen ou encore tropicale.

Pourtant, un jour, des aventuriers décidèrent de percer ce mystère et de voir par eux même la richesse de cette plaine. Ils n’étaient pas plus de cinq au départ de ce périple.

Ils marchèrent pendant une lune pour enfin arriver devant ces immenses et impressionnantes montagnes. Au loin, ils virent un petit sentier s'enfonçant dans la roche. Juste avant d'emprunter ce passage, deux statues semblaient monter la garde, telles des veilleurs de pierre. Jamais les aventuriers n’avaient vu de telles choses auparavant. Le plus lucide, bafouillant, tenta de calmer la tension naissante en attribuant un rôle de gargouilles mal taillées.

Trop excités par ce qu'ils allaient découvrir, ils s’arrêtèrent dans la contemplation que quelques instants et s’engagèrent dans le sentier. La lumière s’estompa laissant place à une obscurité profonde et sinistre. La route semblait interminable quand un froid glacial tomba. Il leurs transit le corps, parcourant chacun de leurs membres. Enfin, ils étaient surs de leur piste. Plus qu’un ultime effort, et la plaine se tissa devant leurs yeux, Hypnosia.

L’épais brouillard qui envahissait l’étendue ne donnait qu'une faible vision d'un lieu qui semblait si vaste. Ne sachant quelle direction prendre, ils se divisèrent, chacun partant dans une direction différente. Dans cette brume, aucun repère n’apparaissait, sans soleil, sans lune, sans étoile, livrés à eux même pour combattre ce lieu sacré.

Après quelques heures d’errements dans un silence profond, sans aucune raison distincte, le sol se mit à trembler, comme parcouru d’une secousse sismique. Un bruit sourd perça les nuages, d'une cadence comparable à celle d'une personne marchante, le bruit se rapprochant de plus en plus.

Quand soudain les cinq virent d’immenses tas de roches se diriger vers eux, des Colosses d'Hypnosia.

Comparables à une montagne se mouvant, ces Colosses mesuraient plus de dix mètres, ils ressemblaient beaucoup à l'enveloppe humaine, possédant un visage, des bras, des mains, des jambes, des pieds et un tronc.

Chacun en perdit la parole, stupéfait, certains se croyant encore dans un rêve. Le groupe n'en revenait pas d’assister à un tel spectacle. Un détail frappa leur attention. Sur le haut de la tête des Colosse, une lueur blanche fluorescente scintillait de milles feux.

Le jour ou ce barde inconnu avait narré son histoire concernant cet endroit, un des cinq aventuriers faisait parti de son auditoire.

Dans la chanson cette lueur scintillante se nommait la fleur d'Hypnosia. Elle représentait le cœur de ces Colosses.

D'après les dirent du barde, la naissance d'une de ces immenses bêtes commence par l’éclosion de ces petites fleurs scintillantes. Souvent proche des montagnes, plusieurs conditions doivent être réunies. Il est dit que seules ces plaines auraient le pouvoir de donner la vie à ces Colosses mais, pour que cela se fasse, cette plante doit éclore au dessus d'une roche spécifique, La Roche d'Ent, animant ainsi cette pierre fade de vie.

Les colosses disposaient d'une force hors du commun, se nourrissant généralement de rochers, aucun d'eux ne quittant jamais ce lieu sacré.

L'un des cinq savait pertinemment que pour triompher de cette bête il devait lui arracher cette plante qui brillait sur le haut de son crâne. Dio était l'un des cinq.

A la demeure des Cor Valeo, ce grand guerrier venait de sortir une fleur d'Hypnosia.

« Mes frères et soeœurs, je tiens en ma main le cœoeur d'un Colosse des plaines d'Hypnosia. Oublions le passé et toutes les peines que nous avons eus jusqu'à maintenant, repartons sur des valeurs nouvelles. Ce que je vous apporte c'est un nouveau départ, de la fraîcheur, à partir d'aujourd'hui nous nous appellerons Hypnosia »