A mon frère [Shirai]

Dio


Déconnecté
 Message
Posts : 177
Threads : 10
Il y a 10 ans | Le 27 Apr 2014 02:29:20
Je me souviens encore de notre première rencontre mon frère...

A l'époque tu en imposais déjà comparé à ma maigre silhouette, c'est à la maison Hôstile que nos chemins se sont croisés, Je me souviens encore de ton entrée explosive dans l'antichambre certainement pour épater la galerie, tu m'avais sorties tes belles phrases et rabaissais plus bas que terre. Qui aurait cru à cette époque que notre profonde amitié allait voir le jour...

Au sein des héros mon frère tu fis un meneur digne des plus grands et bien que beaucoup jalouse de ton charisme tu en a toujours imposé. Les gens perdent la mémoire facilement on dirait. Pour beaucoup tu fis l'exemple jamais égalé, je n'aie que
faire de toutes ces langues de vipères qui crache leurs horrible venins car ils sont bien loin de la vérité. Tu es Juste, bon, et tu détiens le plus grand honneur de ces terres

Tu es un homme un vrai mais tu es aussi une icône. Si je t'ai suivi toutes ces années ce n'est pas pour rien, nous avons fait les quatres cents coups ensemble, nous avons chassé , traqué, tué ...

Mon frère je suis triste de ne plus te voir parmi nous mais tu restes dans mon esprit, tu nous as baignée de ta fougue et de ton envie et grâce à toi nous avons accomplies de grandes choses.

Je pris la lettre et l'accrochai à la patte d'un pigeon.

Une larme coula sur la feuille.

Kasÿan Orasar Gulr
Elevatis Ombrae


Déconnecté
 Message
Posts : 248
Threads : 21
Il y a 9 ans | Le 20 Jun 2014 02:57:15
L’héritage. Un savoir, une idéologie, des tendances transmises aux générations. L’héritage… Les richesses glanées au combat, avec honneur et courage, partagées au sein d’une communauté. L’héritage, le souvenir impérissable qui reste encré dans les mémoires. Celui qui nous fait un peu plus entré dans le panthéon des Légendes à chacun de nos actes. Mon père un jour m’a dit, que si je voulais connaître une personne, je ne devais pas écouter ce qu’elle avait à me dire, mais observer ses faits et gestes. Certains ont ce don de jouer avec les mots et de manipuler la conscience et la confiance, les mots sont traîtres, tout comme les fourbes êtres les employant. Ils sont ravageurs et d’autant plus meurtriers car de simples mots peuvent vous mener à votre perte, ils ont cette capacité de faire imploser les sociétés et de dégrader les liens interclasses de manière exponentielles.

J’espérais de tout mon cœur, ou du moins de ce qu’il en restait qu’ils s’en remettraient. Mon heure était venue je ne pouvais plus les guider. J’avais besoin moi-même de faire mon deuil, reclus de tous. Cette défaite que j’avais subie était la première. J’étais toujours en état de choc, comment pouvait-il en être autrement d’ailleurs. Ce gout amer, j’avais l’impression qu’il c’était encré dans ma bouche et qu’il ne laisserait plus jamais mes papilles intactes. Mais par delà les souffrances causées à mon égo, les douleurs morales de la perte de tant des miens me détruisaient à petit feu. Chaque jour depuis cette fameuse nuit j’étais rongé de remords et de chagrin. Je me sentais d’autant plus responsable car je les avais abandonnés ce soir là, et a quelle fin…

Moi qui avait juré vengeance, à ce jour je n’avais toujours rien fait pour. La haine que je vouais envers les araignées n’avait pas d’égal et ne s’était que décuplé depuis, bien que cette rage ne s’était pas encore extériorisée. Entre deux transformations il m’arrivait parfois de recevoir des nouvelles du monde extérieur, des lettres des rescapés Khuladriens ou d’autres aventuriers proches. Je n’y répondais jamais, mon exil me l’interdisait. La seule chose que je souhaitais de leur part était de sécher leurs larmes, car ils savaient que je les aurais blâmés pour cet acte de faiblesse par le passé.

Certes ils n’étaient pas dans ma tête et n’entendraient surement jamais ces mots, mais sachez tous, que quoi qu’il me soit arrivé, ou quoi qu’il puisse m’arriver je vous ai tous aimer profondément, sincèrement. Pas l’un plus que l’autre non, nous étions tous égaux, une famille une vrai. A cœurs vaillants, rien d'impossible! Souvent critiqués, parfois copiés, mais jamais égalés par une seule et même entité.

Une larme s’échappa de mes yeux et se fraya un chemin jusqu’à mon menton, avant de finalement s’écraser sur le sol.