Un désir sanglant.

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Il y a 13 ans | Le 29 Nov 2010 23:13:06
Je ne me rappel plus vraiment pourquoi ni comment, mais je me suis retrouvé dans un cercueil durant quelques temps. Peut-être avais-je préféré me retirer, peut-être avais-je souhaiter me reposer.. qui sait. M'interroger ne mènera nulle part, je ne m'en souviens plus. Mon corps semble plus lourd qu'avant.. j'ai perdu l'habitude de bouger.

J'éjecte le haut du cercueil d'un coup de pied, vole en éclats à l'impact du plafond avant de me bombarder de toute part. Je me redresse, quitte mon lit puis me lève. Un étirement s'impose.. voilà qui est fait. M'approchant prudemment de la sortie, je vérifie que le ciel soit décoré d'étoiles avant de mettre un pied dehors. Le paysage ne me dit rien du tout.. Où suis-je supposé me trouver ? Une forêt m'entoure. Mais de là où je suis, j'en vois les limites. Je n'aurais pas pu trouvé mieux qu'une crypte à cette hauteur. Peut-être devrais-je songer à m'installer ici.. mais avant, il me faut trouver du sang, du bon sang. J'en oublierais presque le goût !
Silence, j'entends du bruit. Un groupe d'individu traverse la forêt. D'après leurs dires, ils se dirigent à Biceps City. Ce qui veut dire que je ne suis pas loin de cette ville. Ah, quelle nostalgie, cette ville.

Voilà quelques minutes que j'ai cessé de suivre le groupe, la ville semble toujours aussi animée. J'arpente maintenant les rues de la ville à la recherche d'une proie facile. N'ayant pas encore récupéré toutes mes forces, il est préférable de ne pas prendre de risque.. pour le moment. Des regards se plaquent sur moi. Regards curieux et éphémère se mélangent alors. Un sourire se tisse alors sur mes lèvres, profitant de leur attention pour leur dévoiler mes deux canines. Je me réfugie ensuite dans un sentier sombre, prêt à bondir sur ma victime quand l'occasion se présentera. Une jeune femme sort alors de nulle part. A en juger par ses vêtements, c'est une noble. Sourire malicieux aux lèvres, on m'a toujours dit que les nobles avaient un sang des plus exquis. Je vais devoir confirmer tout ça.

Affamé, je bondis tel un fauve sur ma proie, ne lui laissant même pas le temps de crier. Mes crocs se plantent en une fraction de seconde dans son cou, je sens ses forces l'abandonner, elle s'effondre quelques secondes après l'attaque. Je retire finalement mes canines de ma victime pour reprendre mon souffle un peu plus loin. Ma langue passe délicatement sur le bord de mes lèvres, gourmand au point de ne pas gâcher une seule goutte de sang. Un bruit familier attire ma curiosité, l'odeur du sang se fait sentir.. Je la suis, comme si j'étais hypnotisé par cette odeur. Puis soudain, je cesse de marcher. Une victime est à mes pied, inerte. Mais aussi une personne que je ne pourrais certainement pas oublier. Je ne m'attendais pas à tomber nez à nez avec une connaissance aussi vieille. Tout comme moi, à une époque il avait rejoint un dénommé Kaijuu. Tout comme moi, il venait d'étancher sa soif.

- Yo, Yürèc. Ca fait un bail.

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Il y a 13 ans | Le 03 Dec 2010 21:58:01
Il fait nuit, une de mes rares sorties en ville depuis quelques temps, je reste pour le plus souvent dans le périmètre de mon Funérâriùm, faute de ne pas avoir encore totalement fini mon entrainement. Même si cela fait quelques mois que je n'y avais pas mis les pieds, la ville n'a guère changée, toujours aussi calme la nuit, avec ses quelques âmes errantes, non conscientes de ce qui pourrai bel et bien leur arriver. L'on peut tout de même constater un léger changement dans ces rues, il y a moins d'assassins, c'est déplorable et louable à la fois : d'un côté c'est moins risqué, moins amusant mais de l'autre ça me fait plus de corps frêle et frais à manger ... je n'aime pas la chair noueuse des guerriers sans cervelle.

Cette nuit, je m'étais tapi dans une de mes ruelles habituelles, j'étais sur qu'une personne allait passer, mon absence avait assez durée pour que l'on ne se méfie plus de ma mâchoire aux fonctions plus que létales. En hauteur, sur les tuileries d'une petite gargote, la tête penchée pour regarder ce petit passage entre les habitations, j'avais entendu l'arrivée d'un jeune homme, je ne lui donne pas plus de quinze printemps, c'est limite trop facile, mais la faim tiraille plus que l'envie de défi. Je m'étais laissé tombé sur cet inconnu imprudent, lui assénant un coup de poing sur le haut de la nuque et il tomba directement dans les pommes. Je l'empoignais pas le col de son habit de fortune, un commis d'artisan sans doute, qui revient surement d'être aller compter fleurette à une douce et tendre adolescente, pauvre petite elle ne le reverra jamais. J'approchais mes canines de sa gorge et les y planta d'un coup sec.

[ ... ]


Je laisse le corps exsangue tomber à mes pieds, je m'essuie les lèvres d'un geste rustre avec le pan de ma manche. Je relève la tête. Lors de cette petite séance de repas, j'avais entendu des pas, hâté par le bruit sans doute, mais je ne m'étais pas inquiéter fort longtemps, j'eus vite de reconnaitre l'odeur d'un ancien compagnon. Le voilà, comme qui dirait revenu d'entre les morts ... Je me tourne vers lui, mes yeux fixés sur les siens, large sourire aux lèvres.

Bonsoir Dream ... Cela fait effectivement longtemps, trop longtemps.
Où étais-tu passé tout ce temps mon vieil ami ?

Je m'approche de lui, l'étreint quelques secondes, le soulève du sol et fini par le poser pour lui tapoter l'épaule de la main, il ne faudrait pas non plus le choquer car je ne pense pas qu'il fut un jour habitué à ce genre de comportement de ma part. Je renifle un peu son col ...

Tiens, tu viens de manger toi aussi !