Yjan
Rôle :
Yjan est un des deux fils d'Herbert. Il est le frère d'Aethen, et veut se venger de l'assassinat de son mentor, Kalm, par Aethen. Il a décidé de prendre les armes et de lever une armée contre l'hégémonie que tente d'instaurer son frère. Il a entres autres permis la rénovation de la ville d'Astheroth Karnaïm sur Sato. Il se présente comme le chef d'un mouvement libératoire et révolutionnaire. Il désire la paix et le bonheur. au bout d'un dur labeur, aidé de tous, il a réussi à mettre la main sur la Lame des Forges Noires, ce qui lui valut l'honneur d'être couronné seul Roi Véritable des Terres d'Argents. Dans un combat épique, il fit tomber lui-même Aethen, qui, comme on le sait, revint ensuite sous une forme plus "pure", Etejena Sihus, et se vengea en tuant Yjan.
Etat : Mort.
Rôle Play d'arrivée :
Baduk, Cloître des Terres Argentées.
Les jours se suivent et se ressemblent. Lever des moines prévus à six heures, prière dans le réfectoire, puis ensuite, tous déjeunent dans la meilleure ambiance possible. On y parle alors de choses et d'autres, mais les sujets sont plus fréquemment tournés vers ces guerres incessantes et puériles qui ravagent le bien être de ces terres, bien être qui d'ailleurs ne semble plus être qu'une douce utopie, comme le souvenir d'un monde lointain bien plus agréable. Enfin, à sept heures, c'est la première office, la première messe. Tous se rejoignent alors pour prier les dieux de ces Terres, pour qu'ils reviennent en ce bas monde afin de juger le bon du mal.
Mais ce matin-là... ce n'était pas ordinaire. Yjan était un prêtre jeune, nouvellement ordonné. Ses intentions de prières étaient toujours tournées vers la pensée d'un monde plus juste, où les richesses seraient équitablement partagées, où les lois seraient dûment respectées. Tout ceci le rendait réformiste de l'église, car il n'était pas d'accord avec les idées du Pape et des cardinaux, bien plus vieux et plus anciens dans l'église que lui.
Ce matin-là donc, Yjan descendit dans le réfectoire, où tous étaient déjà réunis. Le Pape et ses cardinaux, assis au centre de la table, n'avaient pas l'air dans leur assiette. Leur regard était vide, comme si cette dizaine de haut-dignitaires de l'église avaient tous passé une mauvaise nuit. La prière ainsi que le déjeuner passés, tous allèrent vaquer à leurs occupations, en attendant que la sonne ne cloche, annonçant le début de l'office.
Yjan était à la bibliothèque, lisant des romans policiers tournant autour de ces terres, et du fantastiques. Il raffolait de tous ces écrits juridiques qui selon lui étaient la clé "vers un monde plus juste". L'heure passait, et quand Yjan regarda la clepsydre posée au bord de la table, il comprit qu'il était sept heures trente. Étonné de ne pas avoir entendu la cloche, il se hâta de se rendre à la chapelle, dont il trouve les portes closes.
Honteux de lui-même il se mit à toquer, encore et encore, parce que chez les prêtres, manquer une office est très grave, c'est pour eux renier les dieux et leur infinie bonté. Au bout de dix minutes qu'il toquait, on vint enfin lui ouvrir la porte. C'était un cardinal, chose étrange. De plus, la chapelle était plongée dans une obscurité que ne venait éclairer que la lumière blafarde du soleil filtrant à travers les vitraux, autant dire pas grand chose.
S'avançant dans l'église, il discerna près de l'autel une dizaine de personnes : le Pape et ses cardinaux. Ils étaient réunis en cercle, autour de quelque chose qu'il ne put voir avec discernement tout de suite. S'approchant encore, il distingua une forme vaguement humanoïde, sur laquelle on avait jeté un drap pourpre. Il n'y avait qu'une raison à ce silence et à recouvrir un corps d'un drap : la mort.
S'agenouillant donc auprès de ce corps, il constata d'abord que le drap n'était pas pourpre : il avait sans doute été blanc à la base, mais le sang lui avait donné cette couleur cramoisie. Quand enfin il eut le courage de soulever le drap, il eut un haut le cœur. Le corps à ses pieds n'était autre que celui de Kalm, le puissant Gardien, qui avait été sauvagement égorgé. Pris de nausées, il se rua hors de l'église.
Quand enfin il eut repris ses esprits, son cerveau juridique se mit aussitôt en branle. Il devait retrouver l'auteur de cet horrible crime, il se le promettait.