[font=Arial]I- Une vie éphémère, un destin bouleversé.[/font]
[font=Arial]Le pas léger et mélancolique, je m'éloignais de mon village natal, de nombreux sentiments émergeaient dans mon esprit, un soupçon d'amertume se mêlant à un air apaisant de liberté.
La liberté, cette chose que je convoitais depuis si longtemps était maintenant réelle et pourtant j'avais encore la vague impression de dépendre de ce passé qui restait ancré dans mon esprit que je le désire ou non. Au bout de trois heures de marche intensive, mes jambes étaient usées par tout le chemin parcouru, je m'assis alors au beau milieu d'un forêt.
Un nombre incommensurable d'arbres m'entouraient. Mes sens étaient mis en éveil par ces explosions de couleurs et ces senteurs me faisant frémir jusqu'au bout des narines. Aucun bruit ne brisait l'atmosphère apaisante de cette forêt, comme une étoile filante dans le ciel, ma tête était le lieu privilégié de nombreuses pensées furtives.
Ma mémoire replongea au fin fond de mon passé. Un évènement funeste revenait en boucle : mon frère se faisant égorger sous mes yeux alors que je l'on était que des enfants.
Nos géniteurs nous ayant abandonnés, il était mon unique attache, le fait d'entendre ses cris d'une violence inouïe, de voir son corps mutilé, de lire la détresse dans son regard me paralysait totalement, c'est la peur au ventre que j'avais fis face à l'assassin de ma chaire et ses quatre acolytes placés un peu plus en retrais. Une fois assez proche, d'un geste désespéré, je lui plantai un coup de poignard dans le cœur. Les quatre autres mécréants se jetèrent sur moi, et je perdis connaissance.
Je reprenais mes esprit dans un lit blanc nappé de tâches rougeâtre que j'identifiais comme mon propre sang, une personne s'avança près de moi, je tentais de percevoir en détail les contours de son visage: c'était un homme des cheveux mi long, plutôt châtain clair et assez souriant, il me dit calmement :
tu es faible, écoutes moi seulement, je m'appelle Hira fils de Kirua j'ai trouvé lâche que quatre personnes se battent contre toi, j'en ai blessé un et les autres se sont enfuis, je te laisserai repartir quand tes plaies seront totalement cicatrisées, pour l'instant il faut que tu reposes.
J'exécutai ses paroles, et fermais les yeux tout en repensant à cette valeureuse personne qui m'avait sauvé la vie et à qui je devais une fière chandelle.[/font]