Une sortie au grand air
Dans les contrées de l'ouest, Wise avait traversé de mornes plaines dans lesquelles les arbres n'avaient pas leurs racines. D'immenses étendues d'herbes, verdoyantes à souhaits, se dégageaient à l'horizon! Sur ces plateaux verts, il avait croisé quelques marchands itinérants qui avançaient au pas, sur une charrette tractée par des mules le plus souvent.
Hormis ce petit nombre d'hommes, il n'avait rencontré que de petites créatures: des reptiles pour la plupart et quelques rongeurs essayant de se cacher de ces derniers.
Le temps était plus que clément: pas même un cumulus ne décorait le ciel de sa blancheur. Le soleil abreuvait ces terres de rayons chauds voire ardents. L'air ne se faisait pas étouffant pour autant, une brise légère caressait les plaines telle une main de géant, faisant osciller les herbes uniformément et dans une direction unique. Sa propension à découvrir était grande! Toujours avide d'aventures, il ne se lassait pas d'aller visiter des terres inconnues, cela l'excitait et le passionnait plus que tout!
Après avoir traversé ces plaines, Wise fut contraint et forcé de s'arrêter, il se trouva au sommet d'une falaise. Les plaines étaient en fait surélevées, et 30 mètres plus bas, une rivière avait creusé la roche et suivait son cours. Vue d'en haut, elle paraissait assez profonde. Wise suivit le nid de la rivière du regard et vit qu'elle débouchait à l'horizon sur un lac aux pieds d'une grande chaine montagneuse.
Curieux... Une rivière qui prend sa source dans un lac pour se déverser dans un autre...
Après ne serait-ce qu'une dizaine de secondes de réflexion, Wise recula d'un pas seulement, bomba son torse en prenant un inspiration en ouvrant grand ses poumons:
Quitte à vivre l'aventure, autant que ce soit avec panache!
Il prit appuis sur son pieds le plus éloigné du bord, donna une grande impulsion et posa son deuxième pieds sur la dernière parcelle de terre du haut de la falaise et sauta dans le vide! Son cœur palpitait bien évidemment. De l'adrénaline parcourait son corps à la même vitesse que son sang. Il joignis ses jambes et écarta ses bras tout en regardant l'eau plus très loin en dessous de lui. Dans sa chute, le vent fouettait son visage et ses yeux, mais il aimait ça, cela faisait partie intégrante de la nature: tout objet en chute devait être sujet à des forces de frottements. Il se sentait libre. Libre de tout, il ne subissait aucune loi, aucune oppression, il avait choisi volontairement d'agir de la sorte: et il aimait ça!
Voyant que sa chute arrivait à son terme, il rassembla ses bras pour avoir une position adéquate au plongeon. Il piqua dans la rivière telle une aiguille transpercerait du tissu. Il redressa son corps afin de refaire surface au plus vite. Il sortit la tête de l'eau et prit une grande inspiration. Il regarda là où le courant l'emmenait: vers le lac bordé de montagnes.
Parfait! Cela fait bien longtemps que je n'ai pas fais de randonnée...
Il se laissa porter par la rivière jusqu'à sa prochaine aventure.