L'épopée de Torgor.

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Il y a 14 ans | Le 23 Sep 2009 20:59:19
Torgor avait le souffle court… Il était là, face contre terre. Une terre inconnue. Comment était-il arrivé ici ? Il l’ignorait. L’orc se souvenait seulement être tombé à genoux, avant de perdre connaissance, exténué. Après bien des efforts, il avait réussi à fuir ses assaillants. Il se remémora alors ses douloureux souvenirs.

Il festoyait avec sa horde, dont il était le chef. Ils ressortaient d’une importante victoire face à une légion humaine réputée. C’est alors qu’ils sont arrivés, les prenant par surprise. Des milliers d’hommes, sortis de nul part, armés jusqu’aux dents.

Les orcs ont paniqué, ils n’étaient pas connus pour être intelligents et organisés, contrairement à Torgor qui était étonnamment réfléchi pour quelqu’un de sa race.

Voyant qu’il ne pourrait avoir l’ascendant dans ce combat -ou plutôt ce massacre-, il dégaina ses deux épées, parant quelques attaques, avant de prendre la direction des montagnes. Il savait que ses capacités physiques lui donneraient l’avantage dans ce milieu plein d’obstacles.

Mais ses adversaires, aidés de leurs chevaux, étaient très rapides. Néanmoins, il parvint à les semer, grâce à sa connaissance poussée de la région. Il ne fallait pas ralentir, car à tout moment ils pouvaient retrouver sa trace.

Le barbare marcha des heures durant, jusqu’à l’épuisement. Il finit donc par aboutir ici, où il ne pouvait se fier qu’à lui-même. Mais Torgor espérait trouver des personnes à qui il pourrait accorder sa confiance et qui étaient susceptibles de l’aider.

Il pénétra dans une taverne, toujours méfiant. Il sentait les regards se balader sur ses imposants muscles, recouverts par sa lourde armure. Sa peau noire marquait une différence supplémentaire entre lui et ceux de son èspece. Il s’installa, récupérant de ses récentes émotions.

Une créature plus grande et plus massive que lui leva un verre remplit de bière, sans doute en guise de salutation. Ca ne pouvait être qu’un troll. Étant lui-même amateur d’alcool, il se dirigea vers lui. L’odeur qu’il dégageait confirma son hypothèse.

Torgor resserra ses mains autour de ses épées. Il avait appris qu’il ne fallait pas trop faire confiance à ces barbares, qui étaient dans la même veine que les orcs.

Néanmoins, il afficha un léger sourire, content de voir un visage familier. Son nom était Hébus. L’orc empoigna un imposant flacon, et le porta à ses lèvres. Une discussion plus ou moins amicale s’en suivit.

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Il y a 14 ans | Le 23 Sep 2009 21:07:35
Plus tard dans la soirée, Torgor se dégagea de la masse fourmillante établie dans la taverne et en sortit. Le feu des étoiles se reflétait à travers son armure. C’est alors qu’un homme du nom d’Isamu vint l’aborder. L’orc eut un léger mouvement de recul, sans doute à cause de ses précédentes relations avec cette race.

Mais très vite, il comprit que le guerrier n’avait pas de mauvaises intentions. Laissant ses épées reposer dans leur fourreau, il écouta attentivement les paroles de ce dernier. Il était en réalité le chef d’une guilde, dont il expliqua les principes. Elle s’appelait la Griffe Funeste. Il lui indiqua ensuite comme se rendre aux portes de la cité. Leur chemin se séparèrent sur ces mots.

C’est après quelques jours de réflexion que Torgor prit sa décision. Il désirait ardemment rejoindre la Griffe, et acquérir l’expérience et les connaissances nécessaires pour vivre sur ces plaines argentées. Le dénommé Isamu lui avait laissé une très bonne impression.

En route, un grand nombre de questions se bousculaient dans son esprit. Comment allait-il être accueilli, lui qui était d’une apparence plutôt inquiétante ? L’orc appréhendait ce moment, malgré sa grande motivation. Il arriva enfin et poussa la lourde porte de bois.

Un long couloir menait à une pièce assez large. C’est là qu’il patienta.

Il fut merveilleusement accueilli et fit la connaissance d’impressionnants et puissants guerriers, constatant qu’il lui restait encore bien du chemin à parcourir. Mais il ne doutait pas de son potentiel. Et il ne pouvait que s’épanouir aux côtés de ses nouveaux compagnons, qui l'avaient accepter parmi eux après sa présentation.

Il arrosa sa première soirée par un délicieux mélange dont seule Nano avait le secret, songeant à son futur. Ce dernier serait riche et mouvementé, il en était convaincu.

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Il y a 14 ans | Le 07 Oct 2009 14:23:15
Torgor essuyait le sang qui recouvrait ses épées. Il revenait d’une de ses chasses, longues et périlleuses, au cours desquelles il peaufinait ses techniques de combat. Il avait appris à utiliser pleinement la force de ses avants-bras, courts mais efficaces. Sa dextérité s’amplifiait au fil des semaines.

Tout en passant la porte de la cité, il contempla la bibliothèque. Il restait admiratif devant ces livres qui contaient les récits de robustes combattants et d’astucieux magiciens, tous unis sous la même bannière. La prêtresse Nano avait d’ailleurs enrichi ses connaissances en lui parlant du passé de la Griffe, période à laquelle Torgor portait un grand intérêt.

Il songea alors à son propre passé. Les Orcs appartenaient depuis toujours à une nation de guerriers. Ils aimaient combattre et aucun d'entre eux n'hésitait à se sacrifier pour l'honneur de son clan, si cela était nécessaire. De prime abord, ils pouvaient sembler primitifs. Pourtant, leur éducation suivait des règles strictes et des principes à la fois clairs et pratiques. C'était de véritables seigneurs de la guerre. Ils restaient de redoutables adversaires qui savaient parfaitement utiliser leurs armes.

Au combat, la plupart des Orcs préfèraient les armes tranchantes, dont l'aspect suffisait souvent à inspirer la terreur chez l'ennemi. La technique de combat de Torgor visait à l'efficacité : mettre l'ennemi hors de combat en un seul coup.

Il avait aussi appris à ne pas craindre les blessures. Il utilisait en réalité la douleur de ces dernières pour entrer dans une sorte de rage sanguinaire, qui le rendait meilleur.

Il prit ensuite la direction de la taverne, toujours attentif aux conversations. Les conseils de ses compagnons pouvaient s’avérer décisifs, dans les temps à venir.