Chose promise, chose due (Elenna & Aaliyah)

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 18 Jun 2009 13:49:42

L’endroit semble idéal. Elle s’assied sur la rive et observe les mouvements de la cascade. Le reflet de la lune semble secoué par ses ondulations régulières et un petit rocher le divise en deux parties. Si l’astre plein ne s’était pas présenté en cette soirée, la pierre aurait probablement épargné son image d’une déchirure brutale. Aucun poisson ne semble décider à le traverser, sans doute pour conserver le peu de pureté qui lui reste. Quittant momentanément la lune des yeux, malgré sa fascination pour celle-ci, sa main se glisse dans sa besace où elle attrape une plume. Elle la rejoindra ici, non pour prendre part à sa contemplation mais pour discuter un peu. Rédigeant rapidement son invitation, elle s’allonge sur le ventre en observant sa colombe disparaître derrière un épais nuage. Pensive, elle était bien trop pensive et détaillait du regard les moindres choses sortant de l’ordinaire. Quelque chose n’allait pas, mais elle ne savait pas comment le décrire. D’ailleurs, ceux qui sont mal en points ne savent jamais décrire ce qu’ils ressentent. Le visage serré entre ses mains, les jambes croisées frôlant ses ailes, elle semblait perdue au beau milieu de la brume.

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 18 Jun 2009 15:37:16

[font=Arial]Assise dans un fauteuil, à l'intérieur même de ma chambre, je lisais paisiblement un livre traitant des multitudes êtres que les Terres Argentées abritaient. Rien de bien nouveau à dire vrai, mais cela me permettait de mieux dormir. En effet, il m'était difficile de trouver le sommeil depuis que je m'étais détachée du néant. Quelque peu perdue sans lui, j'alternais nuits blanches et cauchemars sans aucun répit. Ce ne fut que lorsque je tournai une page, pour lire la suite des légendes diverses concernant les Hydres, qu'une colombe s'engouffra dans ma chambre.

Je n'avais guère fermé la fenêtre, afin de laisser le léger vent nocturne aérer la pièce. Ce n'était peut être pas une très bonne idée en fin de compte. Le volatile agita ses ailes violemment, puis laissa tomber un petit parchemin sur mes genoux. Jetant un bref regard sur celui-ci, je fermai mon ouvrage puis le posai sur ma table de chevet ne faisant plus attention à la colombe qui s'en alla se poser sur mon armoire. Ce qui m'avait surtout étonné, c'était le comportement inhabituel de mon corbeau. En effet, il n'avait pas adressé le moindre regard à ma visiteuse contrairement à d'habitude. Il était de nature dominant, chassant chaque volatile qui entrait à son insu et pourtant il restait sur son perchoir, aussi stoïque qu'une statue.

Je dépliai délicatement le parchemin et en lus le contenu. Je souris en voyant qui m'avait destiné ce message, avant de l'enrouler à nouveau. Je me levai de mon fauteuil, puis attrapai ma cape que j'enfilai aussitôt. Le regard tourné vers la colombe, je lui souris et lui dis d'une voix douce pour ne pas l'effrayer :

- Viens petite princesse, tu vas me conduire jusqu'à ta maîtresse.

J'attendis que son attention soit tournée vers moi, puis tendis mon bras pour qu'elle me rejoigne. La Colombe virevolta à travers la pièce puis vint se poser sur mon épaule, entraînant le croassement de mon corbeau. Je lui lançai un regard noir, l'incitant à le faire taire, puis sortis de ma chambre pour enfin m'évader de la cité des Métempsycoses.

Je jetais un oeil vers la colombe qui semblait se plaire sur mon épaule, puis la pris délicatement entre mes mains avant de lui murmurer quelques mots.

- Allez, petite princesse. Vole, et guide-moi.

La colombe s'envola.

Longtemps je marchai, essayant d'activer mon pas au maximum. Enfin, après de longues heures de marches, j'arrivai dans un lieu propice au calme et à la détente. Devant moi se dressai une grande cascade qui se jetait dans un lac créant brume et beauté. Je baissai mon regard puis vis une silhouette non loin de la rive que je reconnus sans peine. Elle ne semblait pas aller très bien ...

Doucement, je m'approchai d'elle puis m'assis délicatement à ses côtés avant de l'interpeler d'une voix douce.

- Aaliyah ... ? Tu as demandé à me voir, je suis là. Quelque chose ne va pas ? [/font]

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 18 Jun 2009 19:06:03

Malgré la brume lui faisant défaut, Aaliyah reconnut assez vite la silhouette d’Elenna. Sa compagne Métempsycose se distinguait assez facilement du reste de la gente féminine, entre autre par sa démarche rapide et gracieuse. Elle se demandait d’ailleurs si celle ci avait conscience de sa particularité. Malgré l’effort qu’elle avait pris la peine de réaliser pour ne pas laisser transparaître son mal être, les traits crispés de son amie lui laissèrent immédiatement sous-entendre qu’elle avait deviné que quelque chose ne tournait pas rond. Elle n’avalerait pas une flopée de phrases rassurantes et chercherait à obtenir des explications.

Bonsoir Elenna ! Je suis ravie de vous voir ici !

Son ton était sincère. Elle ne l’avait pas amenée à côté de la cascade pour résoudre ses frayeurs et peines. Il y avait un petit temps de cela, elles avaient discutés par l’intermédiaire de parchemins afin de se fixer un rendez-vous. La taverne avait été le premier lieu choisit. Après mures réflexions, elle était revenue sur sa décision pour lui faire découvrir cet espace où elle se rendait parfois quand elle cherchait un peu de quiétude, un espace où elle aussi pourrait se ressourcer. Voyant Elenna s’asseoir, elle décida de rester allongée et d’attendre sa réponse. Une réaction assez douloureuse d’ailleurs.

Oh…En effet, il y a quelque chose qui ne va pas….

Rassurant la jeune dame d’un clin d’œil, elle enchaina directement.

Cependant, je vous ai invité pour m’aider à enlever les goulots de ces deux chopines. Voyez-vous, j’ai les mains glissantes, et je n’ose même pas essayer de les enlever...Le désastre s'annonce assuré!

Affichant un nouveau sourire, elle leva son sac et lui indiqua, d’un signe de tête, la place ou se tenait les deux boissons.

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 18 Jun 2009 19:54:10

[font=Arial]A force d'observer les autres, je commençais peu à peu à les connaître. Peut être pas aussi bien que quelqu'un de proche, mais certaines mimiques ne me laissaient pas indifférente. Aussi, à l'attitude d'Aaliyah, je savais que quelque chose n'allait pas mais impossible pour moi de savoir exactement ce qui se tramait dans sa tête. Malheureusement, mon amie n'était pas de celles qui disaient ce qu'elles avaient sur le coeur aussi facilement. Je lui souris, puis lui répondis d'une voix tout aussi calme.

- Je suis toute aussi ravie de te voir Aaliyah. Il faut dire que cela fait pas mal de temps que je n'ai pas eu la chance de te croiser. Je ... Je suis bien trop occupée à lire, comme tu dois t'en douter. Et puis l'entraînement me prend également pas mal de temps.

Mon regard se posa sur la colombe qui m'avait guidée jusque là. Elle s'était réfugiée sur un petit rocher, en plein milieu du lac, et se ressourçait de l'eau pure qu'il contenait. Un mince sourire se dessina alors sur mes lèvres. Non, je n'étais pas fâchée d'avoir du arrêté mes lectures. Cette petite sortie nocturne ne pouvait me faire que du bien. Prenant la main d'Aaliyah dans la mienne, je la serrai fort tout en la regardant droit dans les yeux.

- Mais ne parlons pas de moi ... Parlons plutôt de toi. Tu m'as l'air triste.

Je me mordis la lèvre, ne sachant comment m'y prendre. Le silence prit place, un silence pesant, avant que je ne prenne à nouveau la parole me voulant rassurante.

- J'accepte de prendre un verre en ta compagnie, mais que si tu te décides à me dire ce qui ne va pas.

Je lui adressai un sourire malicieux, essayant de la faire sourire à son tour, puis m'en allai chercher les deux chopines auxquelles je retirai les deux goulots.

- Alors ? Tu m'expliques, ou je jette les chopines ? [/font]

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 19 Jun 2009 12:24:52

« Tu m’as l’air triste », ces mots résonnaient dans sa tête. Triste n’était pas le terme exact, elle était plutôt déçue, horriblement déçue. Ses souvenirs étaient flous, comme si ils ne pouvaient lui révéler la vérité. Depuis plusieurs nuits, des cauchemars étranges la terrifiaient. Elle se réveillait en sueur, les cheveux trempés, les poings fermés, les larmes voilant ses pupilles, anxieuse et furieuse de ne pas pouvoir atteindre son but. C’était frustrant et insensé. Après de nombreuses années sans se soucier de son passé, des rêves étranges et farfelus l’empêchaient de continuer sur cette voie. Les moments au côté de mijku, son ancien père adoptif, constituaient les seules images de ses débuts. Elle s’était contentée de ces instants de bonheur sans chercher à aller plus loin. Or, cette fois, elle avait envie de découvrir ses véritables origines, curieuse et inquiète. Rien ne semblait rose dans ces visions…

Le silence installé entre les deux dames devait être comblé par cette histoire assez sinistre, même si elle n’en connaissait pas tous les détails. Cependant, elle imaginait mal ce lieu pacifique troublé par des paroles obscures.

Non, ne jette pas les chopines ! Je vais tout t'expliquer !

Le visage renfrogné, elle ne savait pas par où commencer.

Si je suis hors des murs de la Métempsycose pour l'instant, ce n’est pas uniquement à cause des derniers événements qui m’ont semblé beaucoup trop rapide…D’ailleurs, j’ai réagi d’une manière assez stupide, j’aurais du m’expliquer avant de franchir la grande porte…Et puis, j’ai eu des échos de cette situation, d’une solution proposée, et elle me convient…

Elle ouvrit une troisième fois son sac pour en sortir un vieux livret dont les feuilles étaient jaunies.

Dans ce carnet se trouve quelques phrases que j’ai écrite après mes cauchemars…Oui, ces temps ci, je ne dors pas très bien…J’ai l’esprit assez, hum…tourmenté ! C'est pourquoi, je préfère m'isoler un peu...Afin de comprendre les différents événements qui m’empêchent de me reposer sainement, j’ai décidé de les noter. Il y a de nombreuses répétitions, mais les scènes sont de plus en plus précises au fur et à mesure de la lecture. Seulement, ne t'attends pas à y trouver une fin, je la cherche toujours…

Jetant un coup d’œil sur les deux chopines ne demandant qu’à être bues, elle tendit sa main en essayant de sourire malgré tout.

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 19 Jun 2009 18:40:22

[font=Arial]"Non, ne jette pas les chopines ! Je vais tout t'expliquer !"

Un sourire vint s'afficher sur mes lèvres. C'était là un chantage quelque peu mesquin mais au moins, il avait fait son oeuvre. Je pris les deux chopines, ravie de la décision de mon amie, puis me dirigeai vers elle où je m'assis confortablement en tailleur, les deux chopines à portée de main.

Alors elle commença son récit pendant lequel je préférai rester muette par respect pour elle. Mon visage, lui, était loin d'être stoïque. Il ne cessait d'arborer des expressions diverses, qui changeaient à chaque phrase qu'Aaliyah posait.

Elle ouvrit soudain son sac, attirant plus qu'à n'importe quel moment mon attention, et en sortit un livret dont les feuilles étaient jaunies par le temps. Je me demandais ce qu'il contenait, et ma demande fut rapidement exaucée. J'écoutai alors attentivement le rôle majeur de ce petit livret intriguant. Quand elle eut fini, son bras se tendit vers une chopine qu'elle s'empressa de porter à ses lèvres. Pour faire comme elle, je m'emparai à mon tour d'une boisson puis levai la chopine à l'encontre de celle de mon amie.

- Je pense qu'une longue discussion se fait mieux autour d'une bonne boisson.

Je souris, puis commençai à porter la chopine à mes lèvres avant de la reposer au sol, quelques secondes plus tard, à moitié vide.

- Cela fait du bien de se rafraichir, n'est-ce pas ? Allez ... Assez discuté. J'aurais quelques questions à te poser avant toute chose. Des questions qui me permettront de comprendre certaines phrases, ou certains actes que tu as fait ... Qui sait ?

Je laissai mes jambes se décroiser, puis me glissai vers le lac à l'intérieur duquel je les laissai se glisser. Un léger frisson me parcourra le corps, partant de mes chevilles pour atteindre le haut de ma nuque. Mes yeux clos, je profitai de chaque sensation de bien être, méditant à chaque question que je souhaitai poser.

- Quels sont les évènements qui t'ont semblé bien trop rapides exactement ? Je n'en vois qu'un pour ma part, le reste étant bien trop flou à mes yeux. J'avoue que ton départ m'a quelque peu bouleversée : tu es partie de la cité par un simple rire qui ne disait rien de bon ... J'ai beaucoup pensé à toi les nuits qui ont suivi ton départ, me demandant si tu n'avais rien. Je suis soulagée de voir que ... Non.

Je secouai la tête, niant mes propos.

- Je ne peux être soulagée en te voyant dans cet état là. Cela serait bien égoïste de ma part. Avant que je ne te pose une dernière question, je souhaiterais connaître cette solution proposée qui te conviendrait ... Il semblerait que je ne sois pas au courant.

Je pris le livret, puis en admirai l'extérieur. Je ne pouvais me permettre de l'ouvrir, car il s'agissait là de secrets qu'Aaliyah préférait peut être garder pour elle encore un moment.

- Pourrais-tu ... m'expliquer globalement ce que sont ces cauchemars qui ne cessent de survenir ?

Je me tournai, posant mes mains dans l'herbe, et regardai Aaliyah attentivement.[/font]

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 20 Jun 2009 11:36:13

Elle décida de se lever pour vider le contenu de la chopine. Ne voulant offenser Elenna, elle resta face à elle tout en jetant un coup d’œil à la lune, l’unique cette fois. Fermant les yeux un instant afin de se délecter de la boisson, elle quitta bien vite le goulot pour combler le silence qui tentait de s’imposer une nouvelle fois. Elle répondit à ses deux premières questions sans trop de difficulté, même avec hâte.

Bien. La tournure d’un recrutement. Je n’ai pas besoin d’en dire plus, tu sais de quoi il s’agit à présent. Et puis, c’est de l’histoire ancienne étant donné la réussite du jeunot. Quant à la solution apportée, j’ai eu vent d’un certain exposé de l’un de nos chers sous-chefs…

Le moment redouté était venu. La troisième question. Sentant qu’elle ne pourrait rester debout calmement, elle décida de s’asseoir et d’arrêter de boire. La bouteille s’était mise à vaciller dangereusement sous l’apparition des tremblements. Calant la chopine entre deux rochers, elle se recroquevilla tout en laissant le vent glisser ses cheveux sur des yeux fatigués.

C’est très étrange…Je me situe dans une salle des plus luxueuses. De nombreuses portes m’invitent à m’en échapper, pourtant je reste à l’intérieur. Des cris retentissent derrière l’une de celle ci, je n’ose pas l’ouvrir tellement la torture rend ces hurlements horribles. Et puis, je suis incapable de m’en approcher…Je ne suis qu’une toute-petite, bercée dans les bras d’un jeune inconnu. Du moins, j’ai l’impression que c’est moi. Un fracas lourd provient d’une porte totalement opposée aux lamentations. Deux personnes font leur apparition, une jeune fille ainsi qu’un monsieur assez bien portant. Il tient fermement le bras de la demoiselle, comme si il ne voulait pas qu’elle se volatilise. Il l’insulte de tous les noms, catin, putain, bonne à rien et j’en passe. Sauf que cette fille, je crois que c’est moi aussi…
Et encore, tu n’as que le début, mais comprends que ce n’est pas facile d’en parler. Ça me semble si réaliste…

Une perle précieuse se brise sur une feuille. Elle est suivie d’une deuxième, avant d’être rejointe par un collier de larmes qui ne peut plus orner un regard confronté à des visions excessives.

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 20 Jun 2009 22:24:01

[font=Arial]Je la regardai d'un air étonné. Certaines choses restaient encore vagues dans mon esprit à propos de son départ. Aussi, je me permettai de poser une dernière question qui n'avait apparemment rien à voir avec la mal être qu'éprouvait Aaliyah mais qui m'intriguait tout de même.

- Tu as parlé d'évènements au pluriel ... Or, tu ne m'en as cité qu'un : celui que j'avais deviné. Par ailleurs, sache que je n'étais pas franchement heureuse de le voir prendre ses appartements aussi vite. Mais que veux-tu ? Peut être l'avions-nous jugé trop hâtivement ... Nous faisons tous des erreurs dans la vie. Toi, moi ... Ou même lui. Mais ces erreurs sont faites pour nous permettre d'avancer. Assumer celles que l'on commet nous permet de ne plus les refaire, à condition d'avoir la volonté derrière. Je peux me tromper, mais je sens une petite amertume dans ta voix comme si tu regrettais ton acte. Dis-moi, as-tu dit à Yareth - ou d'autres Métempsycoses - que tu déplorai ton départ ?

Je la fixai, droit dans les yeux, d'un regard qui se voulait rassurant. Je voulais qu'elle se confie à moi, sans aucune crainte d'être jugée ou pire, d'être discréditée. Jamais je n'avais usé d'hypocrisie sur quelqu'un, et n'étais pas apte à le faire. Ma première qualité devait sans doute être la sincérité, puis venait ensuite la générosité. Jamais je n'avais laissé quelqu'un dans le doute, comme je n'étais à aucun moment restée seule accablée par les questions que je me posais. C'était là une roue qui ne cessait de tourner, une boucle perpétuelle qui était animée par le sentiment d'amitié qui me liait à certaines personnes.

Je m'arrêtai de parler laissant Aaliyah se remémorer les paroles que j'avais dites, mais aussi pour boire la fin de ma chopine afin de me rafraichir. Une fois vide, je reposai ma bouteille sur le sol puis relevai mon regard sur Aaliyah pour continuer mon petit discours d'un air plus grave que précédemment.

- Je comprends tout à fait que tu sois déstabilisée par tous ces cauchemars qui, je l'avoue, ne sont guère réjouissants.

Je baissai les yeux, le regard vide rivé sur l'herbe.

- Mais penses-tu que t'éloigner de nous soit une solution ? Selon moi, c'est là une grosse erreur que tu es en train de faire ... Tu as besoin d'aide Aaliyah. Il faut que tu en parles, que tu t'exprimes et que tu n'aies pas honte d'appeler à l'aide lorsque tu en as besoin. Je ne pense pas que cela s'arrangera si tu restes ainsi. Vois-tu l'état dans lequel tu te trouves ? Je ne suis pas spécialiste des rêves ... Mais j'imagine que ce sont tes souvenirs du passé qui te reviennent en mémoire. Et crois-moi, il est souvent préférable d'affronter ce genre de choses accompagné de quelqu'un plutôt que tout seul. Tu ... Tu veux que je t'aide ? Ou bien peut être as-tu quelqu'un d'autre en tête ...[/font]

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 20 Jun 2009 22:25:43

Membre supprimé

Il y a 14 ans | Le 28 Jun 2009 19:39:25

[HRP : La réponse arrive après mon retour dans le clan, avec un peu de retard certes, mais il ne faut pas oublier que la scène se passe avant. ]

L’aide d’Elenna lui était plus que jamais nécessaire. Pour pouvoir lui rendre la tâche plus facile, elle ne devait rien lui cacher et se rendre un peu plus présentable. Essuyant ses larmes d’un geste rapide, elle remerciait sa partenaire de ne pas avoir mentionné ses quelques gouttes bien gênantes. Ne pas avoir honte, une option qu’elle avait du mal à écarter. Sentant ses joues s’empourprer, elle combla le malaise de la demoiselle face à une situation aussi pénible.

J’accepte ton aide avec grand plaisir. Non, je n’ai pas donné d’explications quant à mon départ. Certains m’ont posé des questions; j’avoue ne pas leur avoir fourni une réponse convenable, laissant le mystère entier. Je cherchais quelque chose de précis... J’attendais des excuses à propose de cette décision précipitée. Je ne les aie pas obtenues et j’ai été bien sotte de les espérer. Si quelqu’un devait demander pardon, c’était moi, et nullement un autre Métempsycose. Comme tu le dis si bien, je regrette pleinement mon acte. Je ne sais pas pourquoi j’ai agis de la sorte. Même Yareth n’a pas compris…

Soulagée, elle reprit la chopine abandonnée entre les deux cailloux et vida le contenu en deux gorgées.

Je ne pensais pas que ces rêves jouaient un rôle sur mon comportement, mais le contraire a été démontré. C’est ce que tu peux considérer comme le deuxième événement. Mélangé à mon mécontentement, ces tourments m’ont poussé en dehors de l’enceinte du clan. Je ne voulais sans doute pas affoler les esprits avec ces…ces perturbations. J’ai préféré m’isoler afin de mieux y réfléchir, ce qui présentait un risque encore plus élevé. Je l’ai réalisé et c’est ainsi que je t’ai demandé de venir me voir…

Reprenant son souffle, elle croisa le regard d’Elenna.

Tu as raison, seule, je n’arriverai pas à m’en sortir. J’arrive à ne pas penser à ces étranges rêveries lorsque je croise certaines personnes sur la place publique. Les discussions sans intérêts semblent un bon remède. Or, il y a toujours un vide…Il me manque l’essentiel, des compagnons sur lesquels je peux compter et qui m’aideront à tout moment, mes compagnons de base, les Métempsycoses. Je suis consciente de vous avoir perdu, je l’ai ressenti mentalement et physiquement, et je ne souhaiterais pas que ça se représente à l’avenir…