Un jour de pluie

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Il y a 15 ans | Le 29 Mar 2009 18:05:55
Les mains tremblantes, serrant une vulgaire carapace lui servant d’écuelle, elle mange la ration de viande obtenues par quelques vers. Un repas peu fructueux mais un repas malgré tout. Adossée contre un arbre, le visage dévoré par le froid, elle scrute l’horizon et les inconnus qui pourraient le traverser. L’épée destructrice, déposée juste à côté de son pied droit, est prête en cas d’intrusion. Elle serait bien mieux au sein de la forteresse, ripaillant et rigolant avec ses condisciples, mais la terre est trop lointaine et l’expérience lui manque. Le vent commence à se lever et le ciel grisâtre présente une pluie plus que probable ; elle va devoir se rendre à l’auberge finalement. Saleté d’aubergiste qui oblige les gens à payer pour pouvoir s’installer en attendant que la vigueur des rafales soit terminée. La mine maussade, elle se lève et part en direction de l’abri dispendieux. Elle entend une voix, semblant provenir de derrière. Lentement, en essayant de faire le moins de bruit possible, elle se retourne et glisse sa lame vers l’avant. Rien, pas une âme. C’est étrange, elle est convaincue d’avoir entendu un son, une voix virile. Elle explore chaque recoin du paysage qui s’offre à elle mais aucune ombre, aucune trace ne trahit une existence. D’autant plus mécontente, elle reprend son chemin, sans se soucier des quelques coups insignifiants offerts par des monstres bien faibles.


[…]


Elle lui tend les piécettes et ne reçoit même pas un sourire en échange. Quel pauvre type cet aubergiste, il pourrait au moins être accueillant. Quelques personnes sont déjà assises autour des petites tables garnies de pains et poissons. Elle s’invite auprès d’une jeune inconnue qui semble souffrir grandement du froid. C’est sans doute son premier séjour sur les terres Dussociennes. Munie de couvertures toutes aussi épaisse les unes des autres, la demoiselle boit une soupe bien chaude avec difficulté. Elle ne peut s’empêcher de rire en voyant la pauvre fille frigorifiée; elle repense à son arrivée sur la Reine des Glaces et se dit qu’elle devait vraiment avoir l’air ridicule. Un bruit retentit sur le toit, la pluie a fait son apparition. Un soupire de contentement s’échappe de ses lèvres gercées par la bise, elle est arrivée à temps avant le déluge. Fatiguée d’avoir couru afin éviter les pleurs de la nature, elle laisse étendre ses coudes et dépose son visage sur le bois.





[A vous de jouer! Tout le monde est le bienvenu!]






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Il y a 15 ans | Le 30 Mar 2009 01:19:26
La pluie faisait défaut à tout ce petit monde, grise mine sur chaque visages, l'auberge laissait paraitre un côté peu commun aux autres, un côté représentatif d'insalubrité. Planches craquelées, bois humide, l'odeur de renfermé marié parfaitement ce décor à la personnalité du maître des lieux, un aubergiste, au visage lacéré par les coups du temps, un visage froid, dessiné d'une lassitude exprimée. Au centre, des individus, tous différent les uns des autres, certains faibles, d'autres dotés d'une grande puissance. Parmi eux, une ombre, plus souvent considéré comme une âme errante, n'ayant que pour but de servir les enfers. Vêtu d'un bandeau blanc colombe, celui-ci laisse distinguer un œil rouge vif, renfermant les âmes des défunts de ce monde.

A ces côtés, une épée, aussi sombre que lui-même, inspirant à la fois la crainte et le respect, une épée annonciatrice de discorde. D'un regard orienté vers le bas, l'individu décoche son arme de son fourreau et d'un coup de hanche, il se lève et désigne du bout de celle-ci une jeune femme au visage couvert par ses cheveux. Il hoche la tête, le regard posé dans ses pensées, il la connait, il a le sentiment d'être liés à une cause qui emprunte le même chemin que cette jeune inconnu. Très vite, une lettre, puis une seconde, pour aboutir à un prénom, prononcé avec lenteur et intrigue, Aaliyah...

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Il y a 15 ans | Le 04 Apr 2009 11:09:15
Elle se sent observée. Retrouvant une position normale afin de pouvoir trouver le quelconque espion, elle constate que la demoiselle a ses côtés à disparu. Peut-être lui a-t-elle juste jeté un coup d’œil avant de quitter les lieux? C’est étrange qu’elle soit partie, la pluie manifeste toujours sa présence dérangeante. Elle s’apprête à somnoler à nouveau mais une ombre interrompt son mouvement. La carrure d’un homme est dessinée sur la table, une apparence d’autant plus troublante qu’il tient une épée la menaçant. Elle peut en déduire que son expérience est supérieure à la sienne vu l’allure de ses armes. Hésitante, la main sur son épée, elle lève rapidement son regard et remarque qu’il s’agit simplement d’Alésio.

Diantre, ne me refais plus jamais ça !

Clouant le bec à l’aubergiste, criant qu’il ne voulait pas de bagarre en lui demandant d’aller chercher deux verres, elle invite son compagnon métempsycose à s’asseoir. La jeune fille est assise un peu plus loin et semble éprouver une grande crainte à l’égard d’Alésio. Elle a sans doute eu peur en le voyant. Il faut dire qu’il ne représente pas le guerrier habituel. Son œil perçant n’inspire pas confiance et elle doit avouer qu’elle ne s’y fait pas encore.

Que fais-tu ici?