Après une nuit de voyage, Genesis arriva enfin aux hauts plateaux glacée de Dusso. A peine arrivé, celui-ci se mit à l'action.
D'une boule de feu, il réchauffa la terre, puis il prit une pelle, creusant des heures durant. Le froid et la rigueur de la tâche à effectuée éprouvèrent le corps du mage, mais cela ne semblait pas l'arrêter.
8 heures plus tard, la pelle toucha un coffret. Il se baissa, sortit le coffret de la cavité et l'observa.
Deux ans...
Des larmes perlèrent le long de sa joue, aussitôt gelées par le vent Dussosien.
Ankhzi
Aussitôt, le coffret s'ouvrit. Au fond, il prit l'objet, qu'il sortit pour l'observer au grand jour.
C'était une plume, une plume de phénix longue de 80 centimètres.
Il s'agissait de la mythique plume qu'il utilisait pour écrire dans la gazette, sa plus fidèle plume qui jamais ne l'avait déçut.
On reprend du service mon vieil ami...
Puis il partit, rejoindre la maison des Belle Etoile, qu'il n'avait pas vu depuis de longs mois.
Après avoir ouvert la porte, il ne vit personne, n'entendit aucun bruit. Rien, sauf le ronflement profond d'Argan, bercé par le sifflement aigu d'Etoilfilante.
En haut des escaliers, il poussa la porte de sa chambre, vide. Il s'installât confortablement à même le sol, puis sortit de son sac un livre vierge, et de l'encre de licorne.
Sa plume hésita au-dessus de l'encrier, comme bloqué par un mur... Finalement, elle brisa légèrement la surface lisse de l'encre, puis se mit à courir sur le papier.
Genesis écrivit de longues heures sans s'arrêter. Il écrivit des histoires d'elfes, de gobelins, d'être maléfiques. Mais il écrivit aussi la vie forestière, les histoires les plus invraisemblable qu'il avait entendue de part les terres argentées.
Epuisé, il s'arrêta. Le livre était déjà remplit.
Il s'endormit... un sommeil emplit de rêves flous et de souvenirs douloureux.
A son réveil, le lendemain matin, il n'y avait toujours aucun bruit dans la maison... Il rangea ses affaires, puis se dirigea vers la place publique de Baduk.
Il y avait beaucoup de bruit, beaucoup d'agitation. Il y vit des voleurs prenant les bourses de quelques aventuriers inconscient, des marchants vendant des breloques sans valeurs et des soigneurs offrant leurs temps aux blessés.
Il s'installa sur la fontaine, puis commença à conter les histoires inscrites dans son livre.
Il racontât la vie des moustiques, la vie des forêts, la vie des êtres de l'eau, la vie des tueurs et des aventuriers. Il contât sa vie et celle de beaucoup d'aventuriers ayant partagé son existence.
Au début, personne ne s'arrêtait. Pour eux, il n'était qu'un fou parlant dans le vide. Puis des enfants s'installèrent devant lui, écoutèrent, le tout ponctué de rire ou de larmes.
Au fil des heures, des hommes et des femmes les rejoignirent, puis ses amis arrivèrent.
Il continua de longues heures, des journées entières. Les têtes changèrent, les réactions aussi.
Puis vint l'histoire final. L'une des histoire qui touchait le plus le vieux mage. L'hésitation dans sa voix se fit sentir, mais il reprit ses esprit et commença l'histoire, s'appliquant comme jamais pour ne pas oublier de mots, faire ressentir la moindre des émotions.
Un jour vint où une jeune femme arriva sur les terres argentées. Envoyée des dieux, elle n'avait qu'un seul objectif: recueillir des histoires, des périples ou juste la banal existence de quelques individus, pour faire des cadeaux.
Elle recueillait les histoires que l'on voulait bien lui transmettre et offrait des présents divins.
Sa beauté était sans égale aux yeux du mage Genesis. Mais ce qui le touchait le plus, c'était la passion qu'elle mettait à écouter et parler aux aventuriers.
Il tomba fou amoureux d'elle. Mais malheureusement, elle ne pouvait lui rendre son amour. Elle lui expliqua que son existence parmis eux n'était qu'éphémère, dépendant de la volonté divine.
Ce fut la déception... Il ne pouvait se résoudre à cela, et lui vint l'idée de tout faire pour qu'elle reste à ses côtés et que peut-être, elle puisse enfin répondre à ses sentiments.
La seule solution qu'il trouvat fut de raconter des centaines, des milliers d'histoires, et inviter les penseurs endormis à se réveiller, pour le suivre dans sa tâche.
Il espérait que si des centaines de personnes l'accompagnait, sur les places publiques des terres argentées, il pourrait prolonger l'existence de la Conteuse à ses côtés, et enfin vivre son amour avec passion.
Sa voix s'arrêta, des larmes coulèrent, humidifièrent la couverture de son livre. Puis il cria à l'assistance:
Aidez-moi!