Un souffle glacial balaya le cou de la conteuse.
Il se tenait derrière elle, dans son ombre.
« Je vous salue chère Conteuse.
Je vous dépose ce texte à vos pieds, elle conte mon histoire et celle de celui qui habite en moi.
Les paroles s’en vont mais les écrits restent ; j’espère que ce texte restera sur ces terres à la vue de ceux qui curieux de le lire. »
Il déposa un parchemin soigneusement plié aux pieds de la conteuse et disparu dans la pénombre.
*C’est l’histoire d’un enfant devenu guerrier avant l’age.
L’histoire d’un combattant pour le bien habité d’un assassin sans remord.
Ceci est juste mon histoire, celle de Leko le tueur d’assassins.
Je suis né dans une maison isolée du monde extérieur, au sommet du Mont Ylmaz, surplombant les terres de Baduk.
Ma mère m’a élevée seule, sans mari pour s’occuper d’elle.
Seul mon Oncle, habitant le village le plus proche, passait nous voir.
J’ai grandi loin de tout, mon quotidien était celui d’un apprenti menuisier désirant aider celle qui lui avait tout donné.
Seulement, un sombre jour de pluie, mon existence a basculé ; Un voile sombre s’est abattu sur la vie paisible que je menais, et ceci malgré moi.
Le balrog assoiffé de haine a détruit ma vie, ma maison et la personne a qui je tenais le plus.
Bêtement, comme si je pouvais la venger, avec mon physique fluet d’adolescent, je lui ai fait face.
Il m’a blessé à vie, laissé cette profonde cicatrice sur le torse et sur le côté gauche de mon visage.
Etrangement, il ne m’a pas achevé, il a certainement préféré me laisser vivre cette vie de tristesse qui allait hanter mon âme tout le long de ma vie.
Argol m’a recueilli, soigné mais il n’a rien pu faire en ce qui concerné la blessure de mon cœur.
J’étais perdu, sans attaches, jusqu’à ce que mon oncle m’annonce une nouvelle qui allait bouleverser mon destin.
Je devais partir retrouver ce demi-frère dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour, un ami d’enfance perdu de vue depuis longtemps : Isamu.
Depuis ma guérison, je ressens une force grandir en moi, je n’arrive pas à l’expliquer mais quelque chose se passe en moi, murit.
Pour la première fois, je parcours les terres qui m’ont vu naitre, loin de ma montagne.
J’étais à cent lieux d’imaginer la barbarie et le mal qui habitaient ces terres.
Un beau jour, je croisais mon demi-frère, il me prit sous son aile.
Commença alors la grande et belle aventure sous le blason de la griffe funeste.
J’y ai appris l’entraide, la vie en communauté, l’art du combat.
Ce clan était composé de guerriers et de mages dont le but était d’anéantir le mal.
Un brave guerrier m’apprit ce qui a fait ce que je suis devenu au fur et à mesure du temps.
Son nom était sage sam, sa spécialité était de se tapir dans l’ombre, se faire oublier et de frapper rapidement, sèchement, puissamment après avoir ciblé sa proie et admirer celui qui se faisait appeler un tueur se vider de son sang, le regard étonné et surpris.
En effet, cet art est devenu ma spécialité, être rapide comme l’éclair, incontrôlable tel le vent.
Le jour de ma première victime était enfin arrivé, une redoutable tueuse qui me traquait sans cesse depuis longtemps fut surprise, proche des requins sanguinaires.
J’ai pu enfin voir ce regard, rempli d’incompréhension, surpris, il semble me supplier après le second coup.
A ce moment, j’avoue avoir hésiter, c’est à ce moment qu’il a débarqué dans ma vie, lui !
Lui que je sentais grandir en moi, il attendait le bon moment pour se manifester, cet instant où l’hémoglobine coule comme un ruisseau le long d’une lame bien aiguisée.
Nous l’avons regardé tous les deux, il me donna sa force, sa rage, sa hargne, son courage.
D’un battement de cils, nous lui avons fracassé le crâne et nous étions heureux.
Peu d’entre nous avaient remarqué que ma volonté était plus forte que celle des autres, tous à part Isamu.
Il avait vu ce qui se passait en moi et cela l’intriguait sans que n’en ayons jamais parlé ; Il savait que je n’étais pas seul dès que Leko foulait le champ de bataille.
J’avais du mal à maîtriser l’autre, il débarquait souvent et m’obligeai à commettre des actes interdits.
Peu à peu, nous avons appris à vivre ensemble, fusionné nos pouvoirs, notre force afin d’arriver à notre but, celui d’être le plus redouté, l’ombre, le vengeur d’un peuple oppressé.
Arriva aussi le temps des rencontres, insolites ou douloureuses, peu importe, elles m’ont suivi jusqu’à aujourd’hui.
Mon apprentissage s’est confronté à un personnage étrange, peu ordinaire.
Il me résistait, je n’avais plus l’habitude, nous étions à égalité.
Il se nommait Krocker, ce fut mon premier véritable adversaire.
Peu à peu, les victimes s’accumulaient, le temps passait, Dana’s Valley était notre terrain de jeu, nous sentions que notre niveau était trop haut pour ces terres.
Commença alors la période de Kedok, ces terres étaient tout simplement un gigantesque champ de batailles.
Des guerriers bien plus expérimentés y vivaient, des tueurs redoutables hantaient les villes.
Je décidais comme beaucoup de quitter ces terres afin d’y revenir lorsque le moment sera venu.
Boudok se tenait devant nous, des terres redoutables, des monstres bien plus puissants que ce que nous pouvions imaginer.
Il fallait user de malice pour y survivre, nous tentions de devenir plus forts en combattant les barbares exterminateurs.
Leurs haches nous permettaient de remplir nos poches et de nous payer de nouveaux équipements.
Ils gardaient la ville des hautes terres, un endroit bien plus dangereux à notre époque que ce qu’il peut être à la votre.
C’est à cet endroit que les premières grosses batailles eurent lieu, des combats incessants contre différents clans, les B13, les renegats, Djin Shinobi, clans qui chassaient en groupe et très difficile à affronter.
Nous deux avons souvent combattu seuls face à eux et à leur barbarie.
Le temps passait, je suis devenu plus calme, à ce moment est apparu cette fameuse liste.
Une liste de noms sur laquelle était écrite toutes mes futures cibles.
Nous n’avions désormais plus peur, ce sentiment nous faisait étrangement rire.
Si nous devions tomber, nous le faisions ensemble et la tête haute, comme les vrais guerriers, les seuls qui seront respectés à jamais.
Chez nous, nous ne courions pas, nous ne tentions pas de nous améliorer en nous habillant en magicien, nous le ferons lentement mais sûrement.
Le jour du siège de Djin City, un appel commun à toutes les forces du bien pour affronter les forces du mal.
Isamu et nous étions en première ligne, prêts à dégainer à chaque instant.
Nous avions connu ce temps et combattu contre ceux qui voulaient forcer le peuple à porter ce qu’ils appelaient un passeport, prêtant allégeance à leur clan.
Nous ne nous sommes pas soumis, nous ne nous sommes jamais rabaissé, combattant pour ce qui était cher à nos yeux, la liberté, tout simplement.
Le temps passa, la griffe funeste était au mieux, notre clan possédait cinq sections, j’étais devenu le chef d’une d’entre elles, devenu ambassadeur.