Une vie, un combat

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Il y a 15 ans | Le 04 Jan 2009 22:58:43
Un souffle glacial balaya le cou de la conteuse.

Il se tenait derrière elle, dans son ombre.

« Je vous salue chère Conteuse.
Je vous dépose ce texte à vos pieds, elle conte mon histoire et celle de celui qui habite en moi.
Les paroles s’en vont mais les écrits restent ; j’espère que ce texte restera sur ces terres à la vue de ceux qui curieux de le lire. »

Il déposa un parchemin soigneusement plié aux pieds de la conteuse et disparu dans la pénombre.

*C’est l’histoire d’un enfant devenu guerrier avant l’age.
L’histoire d’un combattant pour le bien habité d’un assassin sans remord.
Ceci est juste mon histoire, celle de Leko le tueur d’assassins.

Je suis né dans une maison isolée du monde extérieur, au sommet du Mont Ylmaz, surplombant les terres de Baduk.

Ma mère m’a élevée seule, sans mari pour s’occuper d’elle.
Seul mon Oncle, habitant le village le plus proche, passait nous voir.
J’ai grandi loin de tout, mon quotidien était celui d’un apprenti menuisier désirant aider celle qui lui avait tout donné.

Seulement, un sombre jour de pluie, mon existence a basculé ; Un voile sombre s’est abattu sur la vie paisible que je menais, et ceci malgré moi.

Le balrog assoiffé de haine a détruit ma vie, ma maison et la personne a qui je tenais le plus.
Bêtement, comme si je pouvais la venger, avec mon physique fluet d’adolescent, je lui ai fait face.

Il m’a blessé à vie, laissé cette profonde cicatrice sur le torse et sur le côté gauche de mon visage.

Etrangement, il ne m’a pas achevé, il a certainement préféré me laisser vivre cette vie de tristesse qui allait hanter mon âme tout le long de ma vie.

Argol m’a recueilli, soigné mais il n’a rien pu faire en ce qui concerné la blessure de mon cœur.

J’étais perdu, sans attaches, jusqu’à ce que mon oncle m’annonce une nouvelle qui allait bouleverser mon destin.

Je devais partir retrouver ce demi-frère dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour, un ami d’enfance perdu de vue depuis longtemps : Isamu.

Depuis ma guérison, je ressens une force grandir en moi, je n’arrive pas à l’expliquer mais quelque chose se passe en moi, murit.

Pour la première fois, je parcours les terres qui m’ont vu naitre, loin de ma montagne.
J’étais à cent lieux d’imaginer la barbarie et le mal qui habitaient ces terres.

Un beau jour, je croisais mon demi-frère, il me prit sous son aile.
Commença alors la grande et belle aventure sous le blason de la griffe funeste.

J’y ai appris l’entraide, la vie en communauté, l’art du combat.
Ce clan était composé de guerriers et de mages dont le but était d’anéantir le mal.

Un brave guerrier m’apprit ce qui a fait ce que je suis devenu au fur et à mesure du temps.
Son nom était sage sam, sa spécialité était de se tapir dans l’ombre, se faire oublier et de frapper rapidement, sèchement, puissamment après avoir ciblé sa proie et admirer celui qui se faisait appeler un tueur se vider de son sang, le regard étonné et surpris.

En effet, cet art est devenu ma spécialité, être rapide comme l’éclair, incontrôlable tel le vent.

Le jour de ma première victime était enfin arrivé, une redoutable tueuse qui me traquait sans cesse depuis longtemps fut surprise, proche des requins sanguinaires.

J’ai pu enfin voir ce regard, rempli d’incompréhension, surpris, il semble me supplier après le second coup.

A ce moment, j’avoue avoir hésiter, c’est à ce moment qu’il a débarqué dans ma vie, lui !
Lui que je sentais grandir en moi, il attendait le bon moment pour se manifester, cet instant où l’hémoglobine coule comme un ruisseau le long d’une lame bien aiguisée.

Nous l’avons regardé tous les deux, il me donna sa force, sa rage, sa hargne, son courage.
D’un battement de cils, nous lui avons fracassé le crâne et nous étions heureux.

Peu d’entre nous avaient remarqué que ma volonté était plus forte que celle des autres, tous à part Isamu.
Il avait vu ce qui se passait en moi et cela l’intriguait sans que n’en ayons jamais parlé ; Il savait que je n’étais pas seul dès que Leko foulait le champ de bataille.

J’avais du mal à maîtriser l’autre, il débarquait souvent et m’obligeai à commettre des actes interdits.

Peu à peu, nous avons appris à vivre ensemble, fusionné nos pouvoirs, notre force afin d’arriver à notre but, celui d’être le plus redouté, l’ombre, le vengeur d’un peuple oppressé.

Arriva aussi le temps des rencontres, insolites ou douloureuses, peu importe, elles m’ont suivi jusqu’à aujourd’hui.

Mon apprentissage s’est confronté à un personnage étrange, peu ordinaire.
Il me résistait, je n’avais plus l’habitude, nous étions à égalité.
Il se nommait Krocker, ce fut mon premier véritable adversaire.

Peu à peu, les victimes s’accumulaient, le temps passait, Dana’s Valley était notre terrain de jeu, nous sentions que notre niveau était trop haut pour ces terres.

Commença alors la période de Kedok, ces terres étaient tout simplement un gigantesque champ de batailles.

Des guerriers bien plus expérimentés y vivaient, des tueurs redoutables hantaient les villes.
Je décidais comme beaucoup de quitter ces terres afin d’y revenir lorsque le moment sera venu.

Boudok se tenait devant nous, des terres redoutables, des monstres bien plus puissants que ce que nous pouvions imaginer.

Il fallait user de malice pour y survivre, nous tentions de devenir plus forts en combattant les barbares exterminateurs.

Leurs haches nous permettaient de remplir nos poches et de nous payer de nouveaux équipements.

Ils gardaient la ville des hautes terres, un endroit bien plus dangereux à notre époque que ce qu’il peut être à la votre.

C’est à cet endroit que les premières grosses batailles eurent lieu, des combats incessants contre différents clans, les B13, les renegats, Djin Shinobi, clans qui chassaient en groupe et très difficile à affronter.

Nous deux avons souvent combattu seuls face à eux et à leur barbarie.

Le temps passait, je suis devenu plus calme, à ce moment est apparu cette fameuse liste.
Une liste de noms sur laquelle était écrite toutes mes futures cibles.

Nous n’avions désormais plus peur, ce sentiment nous faisait étrangement rire.

Si nous devions tomber, nous le faisions ensemble et la tête haute, comme les vrais guerriers, les seuls qui seront respectés à jamais.

Chez nous, nous ne courions pas, nous ne tentions pas de nous améliorer en nous habillant en magicien, nous le ferons lentement mais sûrement.

Le jour du siège de Djin City, un appel commun à toutes les forces du bien pour affronter les forces du mal.

Isamu et nous étions en première ligne, prêts à dégainer à chaque instant.

Nous avions connu ce temps et combattu contre ceux qui voulaient forcer le peuple à porter ce qu’ils appelaient un passeport, prêtant allégeance à leur clan.

Nous ne nous sommes pas soumis, nous ne nous sommes jamais rabaissé, combattant pour ce qui était cher à nos yeux, la liberté, tout simplement.

Le temps passa, la griffe funeste était au mieux, notre clan possédait cinq sections, j’étais devenu le chef d’une d’entre elles, devenu ambassadeur.

Membre supprimé
Il y a 15 ans | Le 04 Jan 2009 22:59:09
Un jour important de ma vie arriva alors, ce jour où j’ai poussé la porte d’un des clans les plus anciens de ces terres, la //Dark-Alliance\\.
J’étais venu demander une alliance avec leur clan.
Je me souviens avoir été reçu étrangement, inconnu par tous ces puissants guerriers et mages qui me regardaient de haut, ne connaissant pas mon clan.

J’ai ressenti un sentiment très étrange, ces murs remplis d’histoire semblaient me parler, m’attirer.
Chacun de mes regards balayait une image que je connaissais déjà, c’était pourtant la première fois que je m’y rendais.
Je me sentais chez moi, leur manière de vivre comblait le manque qui se faisait ressentir en moi.

Ressorti de leur forteresse une alliance en poche, nous avons continué le combat.
La griffe se dépérissait, des conflits internes m’avaient profondément blessé, le visage du clan ne correspondait plus à ce que nous avions bâti durant ces longues années ; nous perdions notre identité.

Sage Sam nous quittait, Isamu me confia qu’il sentait sa fin arriver.

Un soir, je fis le point, seul dans ma chambre, observant mon épée destructrice avec lui.

Nous décidions qu’il fallait nous en aller, quitter ceux qui nous avaient tout apprit, ceux qui nous avaient ouvert leur cœur, ceux qui m’avait fait oublier une partie de la tristesse qui me hantait.

Nous avons décidé de retourner chez nous afin de pouvoir vivre enfin la vie qui devait être la notre, suivre notre destin dessiné par les dieux eux-mêmes.

Entrés par la petite porte, nous avions réussi, rangeant dans un coin de notre chambre notre fameuse liste.

Elle ne restera pas longtemps rangée.

Petit à petit, j’ai gravi les échelons de ce clan admirable où la discipline était de rigueur.

Nous apprenions ce qu’était la neutralité, maîtrisant notre lame à la vue d’un tueur connu.
Un jour, notre empereur nous donna l’autorisation de continuer notre combat ; l’histoire recommença, nous avons dépoussiéré notre liste et déchainions les enfers à nouveau.

D’autres combats se présentaient à nous, ceux contre le seigneur du mal, la guerre contre les djins, le balrog et tant de superbes souvenirs qui ont rythmé notre vie.

*Leko stoppa sa plume un instant, il regarda le feu de sa cheminée, située au milieu de son bureau d’ambassadeur.
Les flammes dansaient puis le feu s’éteint d’un coup, brusquement.
Les flammes reprirent de plus belle comme par enchantement et un guerrier de flammes apparut.
Leko sourit*

« Enfin, tu te montres ?
Enfin tu me montres à quoi tu ressembles ?. »

*Le guerrier leva la main droite sans dire un mot, ma plume se mit en lévitation par magie, un moment fascinant se passait devant mes yeux.
La plume écrivit alors le reste de notre texte à la suite de la bavure effectuée sur le parchemin*

..j..e….

Qui suis-je ? Qui sommes nous plutôt ?

Nous sommes les défenseurs des nôtres, du peuple du bien, défenseurs de notre blason, de notre empereur et de notre forteresse.

Tu es l’ambassadeur de la Dark-alliance, je suis la lame tranchante qui assouvit notre vengeance ; nous sommes les généraux de l’armée du plus vieux clan de ces terres.

Nous restons certainement les derniers représentants de notre classe, celle des tueurs d’assassins.

Nous sommes le cauchemar des tueurs de ces terres et nous vivons grâce à eux et nous les en remercions.

Comme eux, nous jubilons au bruit de leurs poches qui se vident au sol, à la vue de leurs regards incrédules, au son de leurs cris de douleur, à l’odeur du métal fraichement fracassé.

Ce qui nous différencie de ceux que nous traquons et combattants, c’est que nous les ciblons ; nous ne tapons pas n’importe qui sans raison, nous nous vengeons.

*La plume tomba soudain au sol, la cheminée s’étaient et le guerrier disparu.
Je la ramassais, réfléchissant à toutes ces réponses qu’il venait de me donner.
Questions que je me posais depuis longtemps, perdu entre le sentiment d’être un combattant du bien ou simplement qu’un assassin.
Je repris la plume et souriait à la vue d’une noirceur qui venait d’apparaître dans le coin droit de mon parchemin, comme ci celui-ci avait quelque peu brûlé.*

Peu d’entre nous sont resté, ce qui nous différencie d’eux n’est que notre motivation pour arriver à notre but.
Le jour où ces terres seront paisibles, nous disparaitrons car nous n’aurons plus de raison d’exister.

Pour le moment, nous sommes toujours tapis dans le noir, prêts à trancher la gorge de nos proies connues et de celles qui les rejoindront.

Nous vous saluons vous qui lisez ce texte, nous vous léguons le récit de notre vie, le récit du long combat de deux guerriers atypiques.

Hrp : Merci à ceux qui nous permettent de vivre et qui nous ont permis de vivre ce qui a été vécu jusqu’à ce jour.;)